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Santé/ Une structure sanitaire ‘’fantôme’’ à Vridi-Zimbawé


Abidjan-18-10-16 (lepointsur.com) Une structure sanitaire de premier niveau au quartier Vridi-Zimbabwé, dans la commune de Port-Bouët, qui n’existe que de nom suscite des commentaires aussi bien au sein des populations que du visiteur qui s’y rend pour la première fois.

Cette structure sanitaire a vu le jour en 1999. Elle fait partie de la politique de rapprochement des centres de santé des populations, initiée par l’ex-président de la République, Henri Konan Bédié. Pour cause de coup d’Etat  en 1999, ce centre n’a jamais été inauguré. Conséquence : la gestion et le fonctionnement au quotidien de la structure sanitaire de Vridi-Zimbawé ne seront  pas confiés à la communauté comme c’est le cas dans nombre de communes du district d’Abidjan, à travers un conseil d’administration.

De passage dans ce quartier le vendredi 14 octobre 2016, notre équipe de reportage a fait un amer constat.  Cette aire sanitaire fonctionne comme un centre de santé urbain communautaire, alors qu’elle est loin d’en être un. Parce qu’ayant à sa tête, un gestionnaire qui ne rend pas compte aux populations, mais plutôt  au directeur du district sanitaire (DD) qui lui, dépend du ministère de la santé. Si pour la forme, il n’y a pas de problèmes, dans le fond,  par contre, cette structure sanitaire est  sans statut réel.

Pis, il n’y a aucune enseigne encore moins une pancarte qui indique que c’est une  structure sanitaire. Le gestionnaire, Fernand M’Bro approché pour nous éclairer  sur le statut de ce centre sanitaire nous a renvoyé à son DD, Angama Eponon Dominique.

A la direction du district, dans l’enceinte de l’hôpital général de Port-Bouët, le premier responsable a gardé la langue de bois, en dépit de notre insistance pour en savoir davantage. Idem pour le Directeur  de la communication du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Olivier Akoto, comme à son habitude qui s’est  muré dans un silence radio.

Approchés également, les riverains du quartier Vridi-Zimbabwé, dénoncent la gestion cavalière du centre et accusent le ministère de la Santé.  Faut-il souligner que ce centre de santé n’a aucune dénomination, faute d’enseigne ou de pancarte encore moins de Conseil d’administration.  Doit-on le considérer comme une clinique du ministère de la santé, un hôpital, un centre de santé urbain communautaire (Csucom) ? Autant de questions que se pose le citoyen lambda. S’il est vrai que la santé n’a pas de prix, l’on peut également avancer que les populations ont besoin de connaître la vérité.

En attendant, les populations de ce quartier précaire n’ont pas le choix. Elles se soignent dans ce centre pompeusement appelé ‘’centre de santé urbain communautaire (Csucom)’’, alors même qu’il n’est pas géré par la communauté du quartier.

Bloffouê Bâ

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