La bataille est rude pour le premier prix du meilleur chanteur et du meilleur danseur de masques. Dans cette course, deux groupes s’affrontent sur le terrain.

‘’Le premier groupe danse un pas devant, un pas derrière. Il veut conserver la tradition, du moins l’héritage arc-en-ciel du père fondateur.’’

Le premier groupe danse un pas devant, un pas derrière. Il veut conserver la tradition, du moins l’héritage arc-en-ciel du père fondateur. Il veut danser les masques en conservant les pas. Pour les responsables du groupe, il n’est point question de brader ce legs sinon le père fondateur risque de les châtier. Ils passent même de quartier en quartier pour restructurer le groupe et recruter d’autres danseurs. Alors que le groupe devait se fondre dans un grand groupe avec une nouvelle dénomination. On tergiverse. Faut-il conserver la tradition, perpétuer la danse des masques originelle, la danse instituée par le général créateur ? Ou faut-il tout abandonner pour cette autre danse totalement nouvelle ?

Constatant cette indécision qui retarde la promotion de la nouvelle danse dans la région escarpée, l’un des fils décide de d’accélérer les choses. Il crée sa troupe appelée Kpiton pour le pdhr. Il ne faut pas que la région soit à la traîne. Tout le monde sait l’importance et la place qu’on accorde aux pionniers. Il s’est rendu dans la région pour demander à tous ceux qui veulent participer au concours de masques dans le nouveau groupe de s’enrôler dare-dare. Les dividendes qui en découleront sont importants. Le temps presse. Il n’en fallait pas plus pour que le premier groupe qui hésitait monte au créneau et ponde des communiqués, indiquant clairement que c’est lui le principal interlocuteur dans la région.

‘’Alors que le groupe devait se fondre dans un grand groupe avec une nouvelle dénomination. On tergiverse.’’

Pour le moment, on se tape tape dans les médias sociaux(journaux et Facebook). Je rappelle qu’il y a quelques années, Pablo et Dani, qui ne savent esquisser aucun pas de masque, ont cru bon de se réclamer héritiers du groupe arc-en-ciel, arguant qu’ils étaient parmi les membres fondateurs les plus proches collaborateurs du patron (en fait, cooptés pour la coloration nationale, sans plus ). Alors, des gens, nés dans la région de parents eux-mêmes nés dans la région, se sont réunis dans un quartier grouillant d’Abidjan pour les éjecter et accaparer l’héritage. Vous ne savez pas danser et c’est vous qui allez diriger la troupe. Quand même ! Mais si on dit.

‘’Il n’en fallait pas plus pour que le premier groupe qui hésitait monte au créneau et ponde des communiqués, indiquant clairement que c’est lui le principal interlocuteur dans la région.’’

Mais comme cette fois-ci, la bataille oppose des fils de danseurs de masques tous issus de parents de source multiséculaire de la région des masques, on attend la suite.

‘’Pour le moment, la bataille se fait par médias affairés interposés. Qui du groupe « Brima » et du groupe « Déflin » aura la plus belle voix et les plus beaux pas de danse pour capter l’attention du premier responsable de la fédération des groupes unifiés ?’’

Pour le moment, la bataille se fait par médias affairés interposés. Qui du groupe « Brima » et du groupe « Déflin » aura la plus belle voix et les plus beaux pas de danse pour capter l’attention du premier responsable de la fédération des groupes unifiés ? Wait and see !

Par Pascal Kouassi

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