Societe

[Profération et profusion de menaces !] Auteurs, abaissez- vous…


À entendre des professeurs licenciés proférer des menaces à l’encontre de leurs collègues, on a l’impression qu’ils ont passé un concours pour être là où ils sont perchés. Peut-être, la roue de la fortune est bloquée.

Si tel n’est pas le cas, suspendez moins, menacez moins. Être dans une maison à étages ne signifie pas qu’on s’est rapproché de Dieu ou qu’on est devenu démiurge. Souvenez-vous de Petit Bodiel d’Amadou Hampaté Bâ ou cherchez à le lire. La démesure, l’incontinence… En 1982, quand Houphouët Boigny s’est rendu compte de son incontinence verbale, il est venu s’excuser le lendemain.

D’ailleurs lui-même ne disait-il pas : « L’humilité n’a jamais été incompatible avec la dignité, on grandit en restant humble ? «  Si cela pouvait inspirer ces démiurges qui n’ont plus aucun égard pour leurs collègues qui ont la malchance de demeurer humains.Pour un rien, ce sont des menaces, des suspensions, des blocages.

En mangeant les doigts du singe, regardez les vôtres. Surtout, retenez ce proverbe bien de chez nous : « Le fourmilion et le crabe ne rient pas à la même époque. » Si vous êtes crabe, jouissez, mais la saison sèche arrivera ; si vous êtes fourmi-lion, jubilez, soulevez autant de kilogrammes de terre que vous voulez, mais l’hivernage viendra. En effet, quelle que soit la longueur de l’urine, elle retombera entre les jambes.

Pascal Kouassi

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