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Privilèges accordés aux anciens chefs d’Etat du Burkina Faso à Zida Président, je dis non !


Le soulèvement populaire du peuple burkinabé contre le tripatouillage de l’article 47 de la Constitution par l’ex-chef de l’Etat, Blaise Compaoré qui a fini par tomber le 31 octobre 2014, a été salué par le monde entier et particulièrement ceux qui ont soif de la démocratie.

Malheureusement, des mains occultes, des sorciers et mercenaires politiques sont en train de légitimer la rébellion qui s’en est suivie avec le Lieutenant Yacouba Isaac Zida. Sur les cendres de Blaise Compaoré, le militaire a destitué la Constitution et les Institutions de la République du Burkina-Faso avec l’appui de l’Armée pour, dit-il, conduire une pseudo-transition. Je dis non ! Zida a dirigé le Burkina-Faso au moment où la Constitution et les Institutions de cette République n’existaient plus. Pis, il a menacé le Général Kouamé Logué de mort, ainsi que Saran Sérémé. La liste est longue, mais personne n’ose en faire cas. Yacouba Isaac Zida était rebelle achevé !

Il était donc, un chef rebelle et non un Président. Pourquoi la médiation de la Communauté des Economiques de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine (Ua), avec l’aval du Morho Naaba, le bombarde Général avec possibilité d’un statut d’ancien chef d’Etat ? A-t-il été Président du Burkina-Faso ? Comme si la coupe n’était pas pleine, ces sorciers politiques sans foi ni loi qui tirent l’Afrique vers le bas, pour ensuite accuser la France, proposent le décret N°2002-587/PRES/PM du 18 décembre 2002 (JO N° 01 2003). Et légitime un rebelle. Du coup, Zida pourrait bénéficier des avantages et privilèges accordés aux anciens chefs d’Etat du Burkina Faso, tel qu’il est inscrit dans la Constitution (Ndlr : celle qu’il a lui-même suspendue).

Non sans ajouter  un véhicule (renouvelable tous les cinq ans), une sécurité rapprochée, un personnel domestique composé d’un chauffeur, d’un boy-cuisinier et d’un boy-blanchisseur, une indemnité compensatrice forfaitaire, fixée à cinq cent mille (500 000) francs CFA par mois.

Et selon l’article 153 de la Constitution, il pourra même siéger au Conseil constitutionnel ou dans les instances de l’Union Africaine en tant que médiateur ou consultant militaire. Une proposition que personne, pas même Zida, ne pouvait refuser.

Que gagnerait le Président de la transition qui lui, assurera avec la Constitution et les Institutions en place ? Il faut que les médiateurs africains apprennent à se faire respecter eux-mêmes s’ils ne sont pas ceux-là mêmes qui activent le feu et jouent les pompiers après. Si c’est cela le prix pour aller à la paix, cela aiguisera d’autres appétits, donc d’autres Zida. Je dis non !

Seriba Koné

kone.seriba67@gmail.com

 

 

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