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Prévention du virus Ebola/ Les autorités ivoiriennes en alerte maximale


Des véhicules transport des médicaments en Guinée (Ph: Dr)

Des véhicules transport des médicaments en Guinée (Ph: Dr)

En Côte d’Ivoire, les autorités disent être en alerte pour prévenir l’arrivée du virus Ebola sur leur territoire. Elles craignent « des risques réels de propagation » depuis que le virus s’est déclaré en Guinée et au Liberia, les deux voisins de l’ouest. Quatre-vingt cas ont été enregistrés en Guinée ainsi que soixante six décès. Au Liberia, sur six cas détectés, cinq sont déjà morts. Deux ont été signalés également en Sierra-Leone. Une réunion interministérielle s’est tenue l’après-midi du mardi 25 mars 2014, à Abidjan.

Pas de cas de fièvre hémorragique enregistré en Côte d’Ivoire mais il faut se tenir prêt pour y faire face, car les risques de propagation sont réels. C’est la raison pour laquelle s’est tenue la réunion de cinq ministères, à savoir celui de la Santé, de l’Intérieur, des Eaux et Forêts, de la Famille et celui de la Communication.

Cette réunion avait pour but d’arrêter des mesures de sensibilisation à mener en direction des populations et leur dire, selon la ministre de la Santé, Raymonde Goudou Coffie, que le virus Ebola est virulent, dangereux et mortel deux à trois jours seulement après l’avoir contracté.

« Le virus est logé tout d’abord chez l’animal, plus particulièrement chez la chauve-souris, les chimpanzés, les porcs-épics, et certains rongeurs. Vous savez qu’en Côte d’Ivoire nous affectionnons le porc-épic  et l’agouti donc, il faut éviter jusqu’à ce que nous soyons sûr qu’il n’y a plus de risque de consommer l’agouti, mais de le manipuler. Parce que la transmission se passe à partir des fluides, la sueur, le sang. Nous avons fait en sorte que dans toutes les régions frontalières qu’il y ait des postes avancés. Les précautions que nous prenons sont aussi bien des précautions terrestres qu’aéroportuaires », a rassuré la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie.

Le gouvernement ivoirien demande aux populations, surtout celles de l’ouest frontalier avec la Guinée et le Liberia d’être vigilantes. Il demande également à toute personne qui aurait la moindre fièvre et le moindre saignement de se rendre d’urgence dans le centre de santé le plus proche.

La ministre ivoirienne de la Santé précise que « le gouvernement ne veut pas créer la psychose mais plutôt rappeler que la contamination est aussi interhumaine ».

Le directeur général de l’Institut national d’hygiène publique, Simplice Dagnan, prévenait déjà lundi que les contrôles ont été renforcés aux frontières terrestres et aéroportuaires.

Serges Mignon

 

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