Politique

Présidentielle 2015 : Tapé Mambo Lucien met en garde


A quelques semaines  de l’élection présidentielle du 25 octobre, déterminante et cruciale pour la stabilisation de la Côte d’Ivoire, les candidaturesHenriette-Lagou continuent à arriver au bureau de la Commission électorale (CEI). La société civile ne reste pas les bras croisés. Sous la houlette de Tapé Mambo Lucien, président de la plate-forme de la société civile,  une charte de bonne conduite a été élaborée et soumise à tous les candidats à ladite élection.

 Les horreurs de la crise post-électorale sont encore vivaces dans l’esprit des Ivoiriens quatre ans après cette parenthèse malheureuse de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Pour ne plus revivre ce qui s’est passé en 2010, une charte de bonne conduite pour une élection présidentielle apaisée a été élaborée par la plate-forme forme de la société civile ivoirienne. Cette  dernière engage non seulement tous les candidats, mais  met également  en garde  tous les contrevenants.

« Nous ne pouvons plus accepter que le sang d’un seul ivoirien soit versé », a déclaré Lucien Tapé Mambo, président de la plateforme de la société civile ivoirienne lors de la présentation de cette charte de bonne conduite. Il a tenu à préciser que celle-ci allait être signée et appliquée par tous les candidats en course pour la présidentielle. Au demeurant, la même charte pour être beaucoup plus complète quant aux   objectifs qu’elle s’est fixés  fait obligation aux candidats d’accepter les résultats qui sortiront des urnes au soir du 25 octobre 2015. Par ailleurs,  le président de la plate-forme  de la société civile a saisi cette occasion pour rappeler les raisons qui ont conduit  à  l’escalade de la violence après le scrutin de 2010.

Pascal Affi N'Guessan, le président statutaire du Fpi. (Ph: Dr)

Pascal Affi N’Guessan, le président statutaire du Fpi. (Ph: Dr)

La société civile ivoirienne veut éviter toute provocation à quelques mois de la campagne électorale. Selon Lucien Tapé Mambo, la mauvaise organisation, le non-respect des principes constitutionnels, la contestation des résultats issus des urnes expliquent en partie pourquoi la Côte d’Ivoire a été plongée dans le chaos après  l’élection de 2010. La signature de la charte de bonne conduite engage le candidat à entreprendre des actions en faveur de la paix sociale et en gardant de bonnes relations avec l’adversaire.

 Pascal Affi Nguessan, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, compte bien faire front face au président sortant Alassane Ouattara. En dépit de la contestation de son autorité et de l’appel au boycott  par une frange de son parti (FPI), le président statutaire du parti à la rose a officiellement déposé sa candidature à la Commission électorale indépendante jeudi 20 août 2015. « Le Front populaire ivoirien est un grand parti. Nous avons un bon programme, nous avons des idées, nous avons aussi un bon candidat, qui connaît le terrain, qui a une expérience gouvernementale, qui est appréciée de la communauté internationale.

 Ce sont tous ces atouts qui font que, logiquement, le Front populaire ivoirien à travers le candidat Affi N’Guessan devrait revenir au pouvoir le 25 octobre prochain » a insisté le président du parti FPI, devant la CEI, à la sortie du dépôt des candidatures. Ses militants et supporteurs qui sont sortis nombreux ce jour ont abondé dans le même sens que lui. « Ceux qui prônent le boycott sont dans le faux et ils n’ont pas du monde derrière eux. Il ne faut pas boycotter les élections !», ont-ils lancé. Il faut éviter les calculs arithmétiques, il faut les éviter. Si par malchance on allait au deuxième tour, Ouattara sait qu’il n’a pas de chances. Les Ivoiriens vont se liguer dans leur grande majorité contre lui », a précisé un autre. Le président du FPI est le dixième citoyen qui se rend à la CEI pour faire acte de candidature pour le scrutin du 25 octobre.

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le dimanche 25 octobre prochain pour élire leur président de la République. Pour Tapé Mambo Lucien et  la société civile, le maintien de cette date leur permettra d’en finir avec l’angoisse et garantir la sérénité et la stabilité en Côte d’Ivoire.

EKB

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