Quelques leaders de l’opposition.Ph.Dr

Abidjan, le 08-10-15 (lepointsur.com)-A 24 heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel prévue le vendredi 9 octobre 2015, à minuit,  cinq candidats en lice pour le scrutin du 25 octobre, dont Charles Konan Banny, Bertin Kouadio Konan dit KKB, Mamadou Koulibaly, Siméon Kouadio Konan et Gnangbo Kacou ont lancé, mercredi 7 octobre 2015, lors d’un meeting à Yopougon (ouest d’Abidjan) un ultimatum de ‘’48h’’ à Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, pour créer les conditions d’une élection ‘’crédible et transparente’’. Même M. Essy Amara qui a suspendu sa candidature faisait partie de ceux qui ont lancé cet ultimatum. « Cela fait des mois que nous appelons M. Ouattara à nous asseoir autour d’une table pour discuter de ces conditions sans suite », a fustigé Mamadou Koulibaly, prenant l’opinion internationale à témoin.

Ce même mercredi, sous l’égide du National democratic institute (Ndi), quatre des 9 candidats au scrutin présidentiel (Essy Amara ayant suspendu sa participation), ont signé un code de bonne conduite pour la tenue des élections apaisées, au Palais présidentiel. Il s’agit successivement de Kouangba Jacqueline Claire, d’Affi N’Guessan, d’Henriette Lagou et d’Alassane Ouattara. « En nous dotant d’un observatoire composé de femmes et d’hommes de grandes valeurs, nous avons accepté de soumettre nos préoccupations à cet observatoire qui saura le cas échéant, nous rappeler à l’ordre. Toutefois, la solennité de la présente cérémonie ; m’amène à croire que nous restons tous fidèles à nos engagements aussi bien pour les présents, que pour les absents », a déclaré le chef de l’Etat. Avant d’inviter les candidats qui n’ont pas encore signé le code à le faire pour garantir à la Côte d’Ivoire, des élections apaisées.

Dialogue de sourd

Une vue des candidats ayant signé la charte de bonne conduite.Ph.Dr

L’opposition réunis au sein de la CNC, rejoint par des candidats revendique, le parti au pouvoir avec le Rhdp et 3 candidats « avancent ». C’est dans cet atmosphère tendue que s’ouvre dans quelques heures, en Côte d’Ivoire la présidentielle d’octobre 2015. Au lendemain du deuxième tour de la présidentielle de 2010, la Côte d’Ivoire a sombré dans un sanglant bras de fer entre le chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo et son adversaire Alassane Ouattara. Ce dernier a finalement accédé au pouvoir, en avril 2011, tandis que Laurent Gbagbo a été envoyé à la Cour pénale internationale (CPI). Au moins 3000 personnes sont mortes durant cette crise. A la veille de la présidentielle de 2015, opérateurs économiques, société civile, ONG etc., appellent à des élections apaisées.

Sériba Koné

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