Economie

Politique sociale, distorsion salariale/ Le SYNAT-FCC dénonce les dérives de la réforme de la filière café-cacao


Le Secrétaire général du SYNAT-FCC (Syndicat National Autonome des Travailleurs de la Filière Café-Cacao), Tro Koui Jean-Claude (Ph: Dr)

Le Secrétaire général du SYNAT-FCC (Syndicat National Autonome des Travailleurs de la Filière Café-Cacao), Tro Koui Jean-Claude (Ph: Dr)

Le Secrétaire général du SYNAT-FCC (Syndicat National Autonome des Travailleurs de la Filière Café-Cacao), Tro Koui Jean-Claude a dénoncé récemment à Abidjan les dérives de la réforme de la filière café-cacao.

En effet, pendant la réformeplus de 240 travailleurs ont été renvoyés avec leur expertise et plus de 700 ont été recrutés, « heureusement« . En conséquence, afin d’adapter ses méthodes et stratégies syndicales à cette vision de rigueur de gestion ; c’est-à-dire compter beaucoup plus sur la capacité de négociation de ses leaders faisant moins de place aux luttes essentiellement revendicatives faites de grèves intempestives le SYNAT-FCC est resté à l’écoute des premiers responsables. « Malheureusement, notre bonne foi et notre souci de préserver l’harmonie dans l’entreprise rencontre un mépris et un refus silencieux de la part de nos autorités, faisant ainsi entraves à l’exercice du droit syndical ; pourtant notre pays a ratifié toutes les conventions et recommandations de l’O.I.T notamment : celles basées sur le tripartisme et le dialogue social pour des négociations véritables, à la recherche des solutions consensuelles à tous les niveaux de la société et des services« , a révélé Tro Koui Jean-Claude qui qualifie cela de « mépris silencieux de la part de la majorité de nos autorités au sommet du Conseil Café-Cacao, face à nos démarches à la recherche du dialogue véritable pour des solutions à nos préoccupations, interrogations et appréhensions, entre autres« .

Alors que les autorités sont nommées par décret présidentiel, les statuts des personnels, en particulier les petits agents  engagés par divers canaux sont ceux qui à chaque réforme consécutive à de mauvaises gestions de certaines autorités de la filière, « sont licenciés, alors qu’il n’y a pas faillite dans cette entreprise à caractère particulier sous la responsabilité du Président de la République dont le souci avéré est de donner des emplois aux jeunes« , a-t-il soutenu. »Les appréhensions des travailleurs viennent des constats réguliers qui s’expliquent difficilement qu’à chacune des réformes, les autorités de la filière licencient de nombreux travailleurs qu’elles remplacent heureusement aussitôt, par plus que le double des licenciés. Ce sont les petits agents qui paient toujours le lourd tribut à chaque reforme sans inquiéter les auteurs des scandales à répétition dans la filière. »

La faiblesse sociale qui selon lui tarde à s’améliorer crée des frustrations surtout au niveau des polices d’assurance. Au niveau des logements au profit des travailleurs qui est un projet acquis depuis 2010, « ce projet a des difficultés à prendre forme ». « Nous souhaitons qu’il connaisse un véritable début pour rassurer tous les intéressés. (Il ya des agents du Conseil Café-Cacao qui habitent le dans quartier de gobelet) ».

Abordant le sujet sur la distorsion salariale, voici ce qu’il a dit : « Des recrutements faits par divers canaux ont favorisé des promotions sans effets financiers qui gangrènent certains rapports entre les différentes couches sociales du Conseil du Café-Cacao. Nous demandons la régularisation de ces situations par les autorités du Conseil du Café-Cacao« .

Face à ce chapelet de revendications, le SYNAT-FCC sollicite une rencontre le Président de la République afin de faire des propositions.

Kpan Charles

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