Politique ivoirienne/ Le FPI dénonce « les tortures » de ses détenus
Le président du Front populaire Ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan a dénoncé jeudi 3 juillet 2014, à son QG sis à La Riviera-Attoban les tortures des prisonniers proches de son parti et détenus dans des prisons de la Côte d’Ivoire.
« Nous comptons 700 prisonniers, après nos investigations dans les prisons et auprès des familles » a déclaré le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), M. Affi N’Guessan, évoquant « un chiffre indicatif », lors de la conférence de presse.
« Je suis persuadé qu’ils sont environ un millier, nos camarades qui vivent l’enfer et dont certains sont torturés« , a-t-il souligné.
Le FPI, déplore « toujours des arrestations pour des raisons politiques » de ses partisans dont certains « sont détenus dans des lieux tenus secrets et vivant dans des conditions « de grande précarité« .
« Les prisonniers politiques souffrent de maladies (…) il y a beaucoup de
morts par manque de soins » a encore poursuivi le chef de l’opposition, sans donner de chiffres.
Cinquante détenus de la crise postélectorale ont été mis en liberté
provisoire fin mai 2014, un geste présenté comme signe d’apaisement en direction des partisans de l’ex-président Gbagbo.
Le pouvoir avait annoncé le 22 mai 2014, la mise en liberté provisoire de 150 prisonniers de la crise postélectorale pour marquer la reprise du dialogue, alors bloqué depuis deux mois, avec le FPI.
Pour la présidentielle de 2015n Le FPI décide de se prononcer lors de son prochain congrès dont la date reste inconnue.
Aussi, Affi N’Guessan souhaite-il que la visite du Président Français, François Hollande en Côte d’Ivoire permette de « faire évoluer » le processus de réconciliation.
Les 100 détenus restants ont « leurs dossiers en cours« , avait déclaré
Jeannot Kouadio Ahoussou, ministre auprès du président de la République chargé du dialogue politique.
Sur une liste de 719 détenus de la crise présentée par le FPI, dont 228
militaires et individus ne figurant pas dans les fichiers de la justice ont
été ôtés, il restera après ces prochaines libérations « 341 » prisonniers, selon M. Kouadio Ahoussou.
Laurent Gbagbo, poursuivi pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, est emprisonné depuis plus de deux ans à La Haye.
Kpan Charles avec l’AIP
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