Le ministère de la communication ne communique pas. Voici comment l’on peut résumer la frustration et l’humiliation dont certains confrères, notamment votre serviteur, ont fait l’objet à l’ouverture de la 4^ème édition du Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014).

Le 20 décembre 2013, j’ai reçu dans ma boîte électronique une demande d’accréditation de la part des organisateurs dudit Forum (Voir copie1). J’ai souscris par voie électronique. C’est ainsi que, le 26 janvier dans les mêmes conditions, j’ai reçu un message de confirmation pour l’accréditation (Voir copie2). Grande fut ma surprise, une fois sur les lieux de la cérémonie, c’est-à-dire, à l’hôtel Sofitel (ex-Hôtel Ivoire) d’apprendre des organisateurs que le ministère de la communication a rejeté certaines demandes. Ce qui est de son droit absolu. Mais, là où il y a le hic, c’est que les services du ministère de la Communication auraient pu faire un communiqué qu’ils devraient adresser dans les différentes boîtes des journalistes dont les demandes n’ont été prises en compte. Cela aurait évité les longues files d’attente de ces confrères qui ont été poussés vers la porte de sortie comme de vulgaires personnages. Pis, certains avaient leurs badges mais, là encore il fallait une carte d’invitation pour accéder à certaines salles. Si ces mesures sont faites pour mettre de l’ordre, pourquoi ne pas accompagner les badges des journalistes de cartes d’invitation afin qu’ils fassent leur travail sans trop de pression ?

Jointe par téléphone, le Conseiller Technique chargée de la Cellule communication et du porte-parolat Marie-Michelle Yao Yao, au ministère de la Communication a confirmé les faits. « ICI 2014 organise un Forum, le ministère de la Communication est l’autorité en Côte d’Ivoire en charge de la communication pour résoudre des questions bien précises. Si l’organisation nous dit que nous ne pouvons prendre que 50 personnes et qu’il y a 1000 personnes vous convenez avec moi qu’il faut faire un tri « , a-t-elle indiqué, ajoutant, par ailleurs, de nous rendre sur le site du Forum pour plus d’informations. Comme si, à partir du site, le journaliste qui a bien voulu participer au Forum avec un canevas précis peut tendre son micro à des investisseurs, opérateurs économiques, à des personnalités ou  à des ministres.

Le manque de places à ce Forum pouvait-il empêcher les collaborateurs de Mme la ministre de la Communication de transférer une réponse électronique aux journalistes qui n’ont pas été retenus par leurs soins ? Ou alors, avait-il été décidé par les collaborateurs de la patronne des journalistes de ridiculiser voire humilier des journalistes au point de les laisser venir subir un tel sort ?

Heureusement que les cinquantaines de journalistes qui ont été éconduits ont gardé le calme et le sang froid. En se mettant au-dessus de cette nouvelle manière de communiquer au moment où les TIC ont remplacé les tambours et autres moyens de communication des temps caverneux.

Sériba Koné

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