Ce que cache la kyrielle des concours de beauté  

Les concours de beauté en Côte d’Ivoire, on en compte plusieurs depuis quelques années. Qu’est-ce que ces concours apportent à la gent féminine ? Quelles sont les motivations des initiateurs ? Incursion dans le monde de la beauté ivoirienne.

Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire vit au rythme de plusieurs concours de beauté. Notamment Miss Côte d’Ivoire, le tout- premier  qui a d’ailleurs inspiré  d’autres promoteurs. Entre autres, Miss Campus, Miss District, Miss Tout-niveaux qui, malheureusement n’a pas fait long feu, Awoulaba. Au passage, soulignons que le concours Miss Côte d’Ivoire a vu le jour vers la fin des années 50. Mais après quelques éditions, ce concours va disparaître des petits écrans pour réapparaître  en 1985. Grâce au présentateur Ben Soumahoro, présentateur vedette de la Radio télévision ivoirienne (Rti), à l’époque, ce concours de beauté fera son bonhomme de chemin pendant quatre (4) ans. Pour ensuite sombrer dans le silence  et resurgir finalement  en 1995.Mais cette fois-ci avec le  Comité miss Côte d’Ivoire (Comici). Depuis lors, ce concours s’est positionné et est devenu à n’en point douter, le concours de beauté de référence de la Côte d’Ivoire. Cette ribambelle de concours a fait de la Côte, un pays aux milles concours de beauté. Mais, il faut le dire tout net. Si ce concours à la base, avait pour objectif de magnifier la femme ivoirienne et partant, de vulgariser la culture ivoirienne, dans le monde, l’on peut dire sans risque de nous tromper que ces concours revêtent une face cachée. Eh oui, au-delà de l’objectif premier, bon nombres d’organisateurs utilisent ces concours pour se faire plein les poches.

Concours de beauté : Une forme de placement de filles.

Ces concours de beauté, à y voir de près sont une forme de placement de filles pour les promoteurs. Qui en font d’ailleurs leur gagne pain. Selon notre source, « les filles sont bradées à des hommes d’affaires moyennant de l’ argent. » Mlle K. Eugénie, en 2^ème année de Finance compta dans une grande école de la place dénonce également cette pratique qui, à l’en croire, ternie l’image de la jeune fille. Pour elle, « je n’ai jamais voulu participer à ces concours parce qu’ils sont une forme déguisée de la prostitution. La majorité des filles qui s’y présentent espèrent avoir une personnalité ou un homme d’affaires qui s’occupe de leurs études ou les aident dans leurs activités commerciales. Les plus ambitieuses espèrent aller jusqu’au mariage. » A l’analyse, quelques années en arrière l’on se rend effectivement à l’évidence que la plupart des  Miss,  ces ambassadrices de la Côte d’Ivoire ont  convolé à juste titre avec des personnalités  du pays et  des stars du football ivoirien.

A toute règle, une exception 

A toute règle, une exception, pourrait-on dire, au regard de certains concours qui eux, valorisent la femme. Et suivent à la lettre les ‘’règles du jeu’’. Ce sont  notamment le concours Awoulaba, qui choisit la plus belle femme selon les canons esthétiques africains. La particularité de ce concours est que la plupart des candidates sont  en couple. Donc pas de’’ feu à la demeure’’.Ensuite Miss Earth qui lui, fait la promotion de la conscience environnementale. Une sorte de sensibilisation des populations à la préservation de la nature.

De la nécessité d’assainir ce milieu

Au regard de son  aspect culturel  et des opportunités qu’offrent ce concours, l’assainissement de ce secteur  est important. En somme, les initiateurs ne doivent pas perdre de vue les premiers objectifs de ces concours. Qui sont de faire la promotion de la beauté ivoirienne. Une véritable communication doit être faite  autour de ces concours pour éviter  de sélectionner des ‘’intéressées’’. C’est à seul prix que ces concours auront du crédit. Et pourront susciter l’intelligentsia ivoirienne voire africaine. Car à dire vrai, une beauté dénudée de toute faculté intellectuelle n’en  n’est  pas une.

Opportune Bath.

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