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Menace jihadiste : Comment les autorités ivoiriennes rusent avec les populations #Terrorisme


Abidjan 15/07/15 (lepointsur.com) – Alors même que le communiqué du conseil des ministres du 08 juillet 2015 annonçait par la voix de son porte-parole, Bruno Koné qu’il n’y avait pas de réelles menaces jihadistes en Côte d’Ivoire, que 15 individus présumés proches du groupe terroriste Ansare Dine sont interpellés à bord d’un car en provenance de la Côte d’Ivoire par les autorités sécuritaires du Mali lundi dernier.

Bruno Koné et le gouvernement doivent revoir leur copie #CIV

BRUNO KONE

BRUNO KONE

«  Plusieurs personnes soupçonnées d’être des jihadistes ont été arrêtées lundi dans le sud du Mali, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, et ont été transférées mardi vers Bamako », ont indiqué à l’AFP des sources de sécurité maliennes.
« Au moins quinze présumés jihadistes ont été arrêtés à Zégoua et transférés mardi à Bamako » a déclaré la source. Avant d’ajouter « De différentes nationalités (mauritaniennes et maliennes), certaines des personnes interpellées, en provenance de la Côte d’Ivoire avaient en leur possession des passeports français. » Qui précise par ailleurs que la véritable identité de ces étranges voyageurs était soumise à vérification par les forces de sécurité malienne à Bamako (capitale malienne) pour savoir, si lesdits passeports sont vraix ou faux.

«Il est clair que ce ne sont pas des voyageurs normaux qui ont été arrêtés. Nous sommes en train de vérifier si les passeports français détenus par des Maliens sont des vrais (…) deux des passagers arrêtés ont reconnu être des membres de la Dawa, une secte islamiste » a précisé la source sécuritaire qui s’est confié à l’AFP.
« Selon les premières informations, en prenant leur ticket de transport à
Abidjan, certains des passagers arrêtés ont affirmé qu’ils allaient à Bamako, alors que d’autres ont déclaré vouloir se rendre dans la localité de Gogui, dans le nord-ouest du Mali, près de la frontière avec la Mauritanie »
renchéri la source.

Au regard de toutes ces révélations, certains observateurs s’expliquent difficilement la sortie du ministre Bruno Koné et du gouvernement ivoirien quant à la sérénité qu’ils affichent. Loin de nous, l’idée de vouloir dramatiser cette situation, le constat est qu’il urge que chaque citoyen, vivant sur le territoire ivoirien redouble de vigilance pour ne pas être surpris par une éventuelle attaque terroriste. Ne dit-on pas, qu’il vaut mieux prévenir que guérir ? D’ailleurs, dans une interview, à nous accordée, le Général de corps d’armée à la retraite Michel Gueu Gonti confiait : « Quant à la menace djihadiste, il fallait s’y attendre. Cette menace date de fin 2013-début 2014.

 » Commander c’est prévoir « 

 » Commander c’est prévoir «  dit-on. Dans la même veine, prévoir c’est prévenir. Pour un Soldat, c’est anticiper, c’est planifier. Certaines personnes auraient averti depuis deux ans. D’autres ont griffonné quelque chose sur leur calepin ou leur tablette depuis janvier 2014. » Ces propos, sont on ne peut plus édifiants et révélateurs pour comprendre que la supposée menace jihadiste mérite d’être prise très au sérieux par les autorités ivoiriennes. Au risque de se retrouver dans la même situation que le régime de Laurent Gbagbo en 2002, avant l’attaque du pays par la rébellion armée, embusquée au Burkina Faso, pays voisin de la Côte d’Ivoire, transformé pour la circonstance en base arrière. Au demeurant, de façon, plus ou moins voilée, le ministre d’Etat, ministre de la sécurité et de l’intérieur Hamed Bakayoko prend au sérieux ladite menace et en appelle à la vigilance des populations ivoiriennes.

A toutes fins utiles, ces arrestations interviennent moins d’une semaine après celle d’un membre présumé d’Ansar Dine, groupe jihadiste du nord du Mali. Ce dernier, fidèle du terroriste Iyad Ag Ghaly (chef Ansar Dine) avait en sa possession des vidéos et des documents de propagandes selon des sources, dignes de foi.

EKB

 

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