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Menace de grèves dans les CHU : Le ministère de la Santé dénonce l’attitude des ex-déflatés #Hygiène


Pierre Douhou, le Directeur de cabinet adjoint a décliné la responsabilité du ministère de la Santé dans le problème de salaires des ex-déflatés.

Pierre Douhou, le Directeur de cabinet adjoint a décliné la responsabilité du ministère de la Santé dans le problème de salaires des ex-déflatés.

lepointsur.com (Abidjan, le 2-8-2015) Le ministère de la Santé et de la lutte contre le VIH/SIDA a décidé de livrer sa part de vérité dans la menace de grèves des ex-déflatés agents de la santé dans les établissements sanitaires et mettre chaque partie devant ses responsabilités. C’est dans ce cadre que le Directeur de cabinet adjoint a animé une conférence de presse le vendredi 31 juillet 2015 à la salle de réunion du ministère.

« Les grèves perturbent le bon fonctionnement des structures sanitaires qui, en réalité ne sont pas responsables de telles situations », a d’entrée de jeu indiqué Pierre Douhou pour qui, les ex-déflatés font de la surenchère et un chantage inutile sur le ministère de la Santé. Et pourtant, ils sont employés par des structures de qui dépendent leurs salaires. Pour le Directeur de cabinet adjoint, c’est plutôt à celles-ci ou à l’inspection du travail que ces agents devaient avoir recours au lieu de perturber la quiétude dans les CHU. Rappelant à toute fin utile que le ministère de la Santé n’est lié que par un contrat de prestation de services avec les entreprises qui emploient ces agents.

Pour M. Douhou, quand bien même le ministère paie les différentes prestations de services, il ne lui appartient pas en revanche de payer individuellement chaque agent. Au contraire, il indique que cette tâche revient aux entreprises prestataires qui emploient, depuis leur déflation en 1998 et l’arrêt de leur paiement par le Trésor public, les ex-agents journaliers dans les établissements sanitaires. Puis de menacer d’arrêter le contrat avec toutes les entreprises dont les employés continuent de souffrir d’arriérés de salaires. « Nous n’hésiterons pas à arracher le contrat aux sociétés prestataires qui n’accompliront pas leurs tâches », a-t-il précisé.

Selon le conférencier, « l’hôpital reste et demeure un lieu où doit régner le calme et la sérénité, où l’hygiène et la salubrité doivent être de rigueur ». A juste titre, il a noté que le ministère de la Santé et de la lutte contre le VIH/SIDA se donne désormais le droit de réagir à chaque fois qu’il sera interpellé. « Plus jamais une structure sanitaire ne servira de lieu de manifestation et de gestion de conflit, encore moins un endroit où se développe la violence et la haine autour des malades », a-t-il martelé.

« Malgré leur utilité, la présence des ex-déflatés est source de conflits », a regretté le Directeur de cabinet adjoint. Pour lui, en effet, ces problèmes sont dus à des grèves récurrentes de ces personnes pour mauvaise gestion de leur salaire. Notamment le retard de paiement, le non reversement part due à la Cnps, licenciement abusif et non déclaration à la Cnps.

Idrissa Konaté

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