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[Côte d’Ivoire Mort en couche d’une dame à Yaou] Un parent de la défunte démonte le gros mensonge du ministère de la Santé (déclaration intégrale)


Affaire de Yaou: ma part de vérité

Le décès de la dame enceinte, faute d’assistance pour cause d’‘’ambulance non-inaugurée”, au centre de santé de Yaou, n’a pas fini de livrer toute la vérité. Armand Kouadio qui semble être un proche de la famille (ou du moins un témoin des faits) ne cache pas sa colère. Il dit sa part de vérité qui confond le communiqué du ministère de la Santé Publique. Déclaration prise sur sa page Facebook, et revue par la rédaction.

‘’Notre sœur s’est rendue au centre pour une simple consultation. Son mari voulait avoir un simple avis avant de partir avec elle au CHU de Yopougon, où elle devait accoucher. Il voulait juste se renseigner avant d’effectuer un déplacement à cause de la distance et l’état de son épouse.

Ils sont arrivés à 5 heures du matin, et non à 7h30min comme la sage-femme le dit dans son post, afin de pouvoir vite partir à Abidjan, mais la femme major n’était pas là.

Son mari est allé faire une course à 8h30min et à son retour à 10h moins, il retrouve sa femme qui était bien portante, avec qui il a parlé à 9h20min, couchée à même le sol et inconsciente. Les sages-femmes l’avaient couchée là par terre. 
On a demandé l’ambulance, on a proposé de la conduire, on a même proposé de mettre du carburant, mais à chaque fois la même sage-femme qui est sur la photo en bas nous disait : ‘’L’ambulance la n est pas inaugurée.’’

On a commencé à appeler partout, et l’idée nous est venue d’écrire aux administrateurs de ‘’Police Secours’’ pour qu’ils nous viennent en aide. Ils ont appelé le Samu, mais vu la distance, ils ont dit que ça risquait de durer, de faire venir alors une ambulance depuis Abidjan. L’un des administrateurs est venu nous trouver à l’hôpital. Toujours en l’absence de la femme qui pointait absente. 
À la fin, grâce aux efforts d’un ami, nous avons pu avoir l’ambulance de Bassam. C’est donc nous-mêmes qui avons cherché et trouvé le moyen de l’évacuation de notre sœur.

C’est notre ami (que Dieu le bénisse) qui a payé les frais de l’ambulance à 20.000 fcfa. Nous avons le contact du chauffeur de l’ambulance. Il pourra témoigner s’il le veut bien.

Que les gens arrêtent de raconter que c’est le centre qui a fait venir une ambulance. Les sages-femmes ont même dit à notre ami de mettre notre sœur inconsciente dans sa voiture pour l’évacuer, nous avons refusé.

Comment mettre une femme enceinte, évanouie qui est arrivée bien portante dans votre centre, dans une voiture sans assistance médicale ? Vous nous dites de partir avec elle pfffff.

L’ambulance est arrivée à 10h50min. La femme-major était arrivée à 10h20min, elle est montée dans l’ambulance avec notre beau et ils sont partis à la clinique Siloe où le docteur Tohouri a constaté la mort de notre sœur.
Face à la gravité des faits à la Clinique, la femme-major va paniquer pour dire : ‘’Ambulance-là même, c’est problème de batterie.’’ Est-ce que 20.000 F ne louent pas batterie ?

Voilà la photo de l’ambulance qui est venue la prendre. Il y a des témoins. Personne ne nous interroge sur notre version des faits. Pourquoi venir salir la mémoire de notre sœur ? Au moins, demandez à son mari ? Vous n’avez pas parlé avec lui, mais vous le citez. Ce n’est pas parce qu’on veut respecter le deuil que vous allez vous foutre de nous.

Le ministère, vous nous avez promis de venir saluer la famille. Mais à notre grande surprise, vous avez commencé à mentir en pondant des communiqués en votre faveur.

Nous avons la photo de la dame qui a soutenu que ‘’L’ambulance n’est pas inaugurée.’’ Elle vit, demandez-lui si c’est faux. Pourquoi vous n’avez pas fait de confrontation ? Pourquoi ne pas nous interroger avant d’affirmer qu’on ment.

Les témoins sont là. Il y a le docteur de la clinique, la Police Secours et d’autres personnes prêtes à témoigner.

Nous n’avons pas parlé aux journalistes, parce que vous avez dit que vous venez à la maison. Mais on se rend compte que vous voulez salir la mémoire de notre sœur. Nous attendons le docteur Koffi qui nous accuse de menteurs.

On ‘’laisse pour nous’’ à Dieu, parce que notre sœur ‘’n’aimait pas palabre’’, elle est déjà partie. Ça peut arriver à tout le monde. Au lieu de demander notre version, vous dites qu’on ment.

Savez-vous que les portables prennent des photos ? Nous attendons d’enterrer dignement notre sœur.

On sait qu’il y a un Dieu de justice et que nous tous, un jour, Dieu va nous juger. 
Merci au ministère de la Santé, on a compris, on ment. L’erreur n’est pas de vous, c’est nous qui sommes allés dans ce centre au lieu d’aller directement au CHU. 
Après les funérailles, nous attendons la réplique du ministère de la Santé. Mensonge en direct comme ça, mais ça vient. ‘’

Armand Kouadio

 

 

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