Lutte contre le paludisme : le PNLP lance deux campagnes d’envergure pour endiguer le mal #Santé
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 4-10-2017) Soucieux des conséquences néfastes du paludisme sur l’équilibre familial, le PNLP (Programme National de Lutte contre le Paludisme) est constamment à pied d’œuvre pour annihiler le mal. Dans cet élan, deux campagnes viennent d’être initiées. Il s’agit de la démoustication dans 5 villes sensibles, notamment Adiaké, Aboisso, Bonoua, Grand-Bassam et Dabou où le paludisme semble s’être enraciné.
Financée entièrement par l’Etat de Côte d’Ivoire, le Directeur-coordonnateur adjoint du PNLP indique que la campagne a débuté depuis le mois d’octobre et se poursuivra jusqu’au mois de novembre 2017. Selon Dr Silué Mamadou, « cette opération consiste aux équipes du programme de se rendre dans les ménages, afin d’aider les populations à reconnaître et détruire les gîtes larvaires de manière physique d’une part, et cette phase de destruction de gîtes larvaires sera, d’autre part, suivie de fumigation pour éliminer les moustiques adultes ».
La deuxième campagne sera entièrement consacrée à la distribution de moustiquaires imprégnées. « Dans le cadre de la prévention du paludisme, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique organise avec l’appui des partenaires, la troisième campagne nationale de distribution gratuite de 15 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action aux chefs de ménages », fait-il remarquer.
Toujours, selon lui, cette vaste campagne de distribution de moustiquaires imprégnées se déroulera en deux phases, dont la première se déroulera du 18 au 25 octobre 2017 dans 15 régions sanitaires à l’intérieur du pays. Les régions concernées par cette première étape sont le Bélier, le Cavally-Guémon, le Gbêkê, le Goh, le Hambol, le Haut-Sassandra, l’Indénié-Djuablin, le Kabadougou-Bafing-Folon, la Marahoué, le N’Zi-Ifou, le Sud-Comoé, le San Pedro et l’Agnéby-Tiassa-Mé.
Quant à la deuxième phase, Dr Silué Mamadou précise qu’elle se tiendra en 2018 dans les deux régions sanitaires du District autonome D’Abidjan. Invitant les populations à se rendre dans les sites de distribution pour se faire servir en ce moyen de lutte efficace, il rappelle l’impact économique du paludisme qui empêche de travailler mais qui, à contrario, fait dépenser le ménage. « 12 à 14% des dépenses des ménages sont engloutis dans les soins», regrette le Directeur-coordonnateur adjoint du PNLP. Dans la foulée, il révèle que la Côte d’Ivoire se classe parmi les pays fortement touchés dans le monde. Toute chose qui, selon lui, attire un accent particulier des autorités et des bailleurs de fonds sur la question, en vue de favoriser des stratégies d’éradication du paludisme.
Idrissa Konaté