Lutte contre l’insécurité : L’étau se resserre autour des ‘’microbes’’ à Yopougon #Hamed Bakayoko

lepointsur.com (Abidjan, le 26-août 2015) La présence des ‘’microbes’’ à Yopougon semble bien prise au sérieux par les autorités en charge de la sécurité. C’est ce que vient confirmer le déploiement de plusieurs milliers d’éléments de l’unité de la Crs (Compagnie républicaine de sécurité) dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire.

Hamed Bakayoko a décidé de mettre fin au règne des microbes dans le District d’Abidjan

Hamed Bakayoko, le super Flic de Côte d’Ivoire très à l’écoute de ses collaborateurs dans la chasse aux  »microbes ». (Ph: Dr)

De toute évidence, le tragique décès d’Abogny Claude Larissa, poignardée mortellement par des présumés ‘’microbes’’ dans la nuit du 12 au 13 août 2015 a été l’élément déclencheur de cette vaste opération d’épuration de la pègre dans la commune de Yopougon et par ricochet, sur toute l’étendue du District autonome d’Abidjan.

Très remarqués dans plusieurs quartiers signalés favorables à la bande des petits agresseurs à la lame et la gâchette faciles, les éléments de la Crs sont entrés en action le mardi 18 août 2015, avec à la clef, une course poursuite entre ces forces de l’ordre et plusieurs des petits gangsters au niveau de Gabriel-gare, qui s’est soldée par l’arrestation de nombreux d’entre eux. Au quartier Koweit, aux encablures du carrefour Gandhi, ce sont les véhicules de transport en commun, communément appelés ‘’Gbakas’’ qui ont été investis dans la nuit du lundi 24 août 2015 par les policiers.

Une vue des armes saisies lors des différentes descentes des policiers dans plusieurs quartiers de Yopougon.

Informés de ce que les ‘’microbes’’ utiliseraient ce moyen de déplacement, les policiers ont fouillés ces véhicules entre 19h et 20h. Résultat, plusieurs personnes sans pièce d’identité ont été conduites à la Préfecture de police au Plateau. Le lendemain, c’est le quartier d’Andokoi qui était visité. Là-bas, à l’issue d’une descente musclée, les forces de l’ordre ont débusqué plusieurs personnes ayant des rapports avec les ‘’microbes’’.

Tous ont été conduits à la préfecture de police pour nécessité d’enquête. Bien avant, précisément le vendredi 21 août 2015, plusieurs opérations policières ont été initiées dans quatre zones, notamment au niveau des quartiers ‘’An 2000’’, ‘’7 palmiers’’, ‘’Yaosehi’’ et ‘’Port-Bouët 2’’. Une descente qui s’est avérée fructueuse avec la destruction d’un fumoir, la récupération de plusieurs armes blanches et à feu, ainsi que plusieurs arrestations.

Ces personnes ont été appréhendées dans un fumoir avant sa démolition.

Evidemment, ces différentes opérations policières font suite à une injonction du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité. En effet, au cours d’une sortie médiatique, Hamed Bakayoko a décidé de sécuriser la période électorale et endiguer le fléau de la pègre. « Durant ce mois d’août, nous avons connu des cas d’insécurité qui ont profondément ému nos populations. Il ne s’agit pas pour nous de nier ce qui existe (…) », a-t-il indiqué

Puis le premier Flic ivoirien d’ajouter, « Face à ces situations particulières, nous devons réagir…, notre responsabilité est de faire face à cela. Nous travaillerons 10 fois plus, nous mettrons 10 fois plus de moyens, nous nous engagerons 10 fois plus, car c’est notre devoir ». Bien entendu, ce message du ministre Hamed Bakayoko a été reçu 5/5 par l’ensemble des forces de l’ordre qui se sont immédiatement mises à la tâche à la grande satisfaction des populations de la commune de Yopougon qui, face au phénomène des ‘’microbes’’ avaient pris le devant des choses dans divers quartiers, en s’organisant en comités d’autodéfense, avec tous les risques que cela comporte.

Le moins que l’on puisse souhaiter, c’est que ce vaste déploiement des policiers ne soit pas tout simplement une opération de charme qui prendra fin après quelques semaines. Mieux, il importe que les policiers parviennent à faire la part des choses lors des rafles systématiques dans les quartiers, de sorte à ne pas faire de tort à d’honnêtes citoyens, quelle que soit leur nationalité.

Idrissa Konaté

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