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Libre circulation des personnes et des biens/ Ce que la Csci et Osc ont décidé


osc1La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) en collaboration avec le collectif des organisations de la société civile (OSC) de France, du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest pour la protection des droits des migrants a lancé, jeudi 30 janvier, la campagne pour la libre circulation des personnes et des biens en Afrique de l’ouest.

Ce projet communément appelé « Loujna Tounkaranké », est exécuté simultanément au Niger, au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire.

La campagne CEDEAO de plaidoyer en faveur de la libre circulationest une initiative transfrontalière de mobilisation citoyenne en faveur d’une meilleure fluidité de la mobilité des personnes et des biens en Afrique de l’Ouest. Il sera question de mobiliser, sensibiliser et interpeller les décideurs et organisations communautaires sur les pratiques anormales le long des axes routiers transformés en axes de rackets et de violations des droits de l’homme.

L’Objectif est de contribuer, d’ici à la fin 2014, à l’application effective du protocole de la CEDEAO (adopté en 1979) sur la libre circulation des personnes et des biens et ses textes additionnels en Côte d’Ivoire.

De façon concrète, il s’agira de :

– Promouvoir d’ici à la fin 2014 dans 4 pays et en Côte d’Ivoire le protocole de la CEDEAO sur la libre circulation et ses textes additionnels auprès de l’opinion publique et des populations, notamment des migrants, des transhumants, des forces de défense et de sécurité, des OSC et des médias.

-Mener des actions de mobilisation sociale et plaidoyer en direction des gouvernements et des parlements en vue de la mise en œuvre effective du protocole de la CEDEAO sur la libre circulation et de ses textes additionnels d’ici à 2014.

Au cours de la cérémonie de lancement, le Coordonnateur National de la CSCI, Dr KOUAME Christophe, a souligné que pour les six premiers mois, il s’agira de faire des plaidoyers auprès des décideurs dont les gouvernements, représentations diplomatiques et ministères techniques de la CEDEAO et du Sahel.

Il va s’agir aussi de procéder à des séances d’information et de sensibilisation notamment des forces de sécurité (police, douanes, gardes frontières), agents des services d’immigration et juges, pour les amener à changer leurs comportements vis-à-vis des voyageurs et migrants. La campagne s’adresse également à ces derniers, afin qu’ils soient au fait de leurs droits.

Selon le Chef de projet, ABDERHAMANE Cissé, chargé de communication à la CSCI, le but est de créer une synergie d’actions au niveau des OSC de France, du Maghreb et de l’Afrique de l’ouest, pour promouvoir les droits des migrants qui subissent des violations et des violences au niveau des frontières et, par ailleurs, premières victimes des politiques de lutte contre l’immigration.

La campagne qui a déjà été lancée simultanément dans les trois autres pays, le 25 janvier 2013, est menée par le collectif Loujna Tounkaranké composé les organisations AME et ARACEM du Mali, REMIDEV (Sénégal), CSCI (Côte d’Ivoire), et AEC et ANDDH du Niger.

La libre circulation est une expression qui recouvre les cinq droits reconnus aux citoyens de la CEDEAO, à savoir les droits d’entrée, de séjour, de résidence, d’établissement, et à la justice de la communauté.

Sériba Koné (avec Sercom CSCI)

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