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L’ENS anarque plus de 80 millions FCFA à plus de 4 milles candidats #CIV


Abidjan 16/09/15 (lepointsur.com) – Ce sont environ 4400 étudiants qui ne pourront pas présenter le concours d’entrée à l’ENS (Ecole Normale Supérieure) parce que stupéfaits d’entrée de jeu par la date officielle du concours prévu les 18, 19 et 20 septembre 2015, rendue publique seulement le 10 septembre au soir.

-Le mutisme coupable de la Direction des Concours et Examens de l’ENS 

Note ENSBechi Maho, étudiant en histoire Master II et porte-parole du Collectif des Candidats dont les dossiers ont été refusés au concours direct d’entrée à l’ENS, section 2015, s’agite nerveusement dans le préau bondé de monde. Il soutient qu’il leur avait été tous demandé de se prémunir d’une attestation provisoire en vigueur avant la visite médicale de 20 000Fcfa du 15 juillet au 15 Août 2015, date déjà sujette à une prorogation due à une forte affluence. Aussi, l’administration étant close pour les vacances, les postulants sont donc conviés à mettre leurs dossiers à jour à sa réouverture dès le lundi 15 septembre. Ils n’y arriveront jamais car M. Rawhi Al Chamaa, Chef du service des Examens et Concours de l’ENS fait arrêter l’opération à la surprise générale. « Je m’en fous de votre argent et de vos revendications ! » Les mots du Chef du Service sont durs et plongent Akaffou Flora, en maîtrise de lettres modernes dans un état de déception : « j’ai mal, très mal. Ils ne savent pas les efforts qu’on fournit pour se procurer ces 20 000 Fcfa ».

Déçus, ils le sont tous d’ailleurs. « L’ENS… C’est désolant! Pas d’information sur le net! Pas de date avancée! Il faudrait qu’on nous rembourse! » Lance Mlle Koffi Ange. Les candidats avaient pourtant tout respecté des consignes du site de l’ENS qui, contre toute attente, ne mentionne en aucun endroit, la date dudit concours. Ici, le bât blesse. Il faut aussi noter que le site de l’ENS, le seul portail officiel d’information n’était pas accessible de juillet à mi-septembre 2015. L’information quant à la recevabilité des dossiers en dépit du statut de leur diplôme, émanant de la Direction de Concours, devient par conséquent officieuse si nulle part mentionnée sur le site.

Diokehi Gildas, étudiant en espagnol à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, qualifie de honte : « C’est le concours de la honte ! »

Diokehi Gildas, étudiant en espagnol : « C’est le concours de la honte ! »

Tout reste à savoir si l’incohérence et le manque manifeste d’information est voulu. Il n’y a que 3800 places de disponibles et soustraire ces quelques 4400 candidats des 25000 s’expliquerait donc mieux. M. Rawhi n’aurait-il pas affirmé qu’aucun faux pas ne sera toléré, lui qui soutient avoir des éléments de la police infiltrés dans les rangs des étudiants ? Le tout puissant Chef du Service a surtout réussi a installé la psychose que M. Diokehi Gildas, étudiant en espagnol à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, qualifie de honte : « C’est le concours de la honte ! » dit il.

Konan, étudiant en physique-chimie animé d’un sentiment de profonde déception se penche, quant à lui, sur l’indifférence de l’administration. « L’ENS se devrait d’être une grande école sérieuse qui malheureusement se met au travers de notre quête d’emploi en nous empêchant de composer. C’est la désolation et cela à tout l’air d’une grossière arnaque organisée par l’ENS, » Poursuit-il.

M. Rawhi Al Chamaa, Chef du service des Examens et Concours de l’ENS et la Direction de cette école supérieure a refusé tout contact avec les journalistes, malgré notre insistance.

Eyann

Légende: Des étudiants rencontrés sur place à l’ENS ne sachant à quel saint se vouer. Ph.Dr

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