« Le courage, c’est chercher la vérité et la dire  » Jean Jaurès.


Danièle Boni-Claverie, Présidente de L’URD (PH/DR)

Abidjan, 16-08-2018 (lepointsur.com) L’actualité aphone pendant un si long temps est en train de s’emballer et nous réserve son lot quotidien de surprises. L’une des plus surprenantes pour l’opinion publique a été de constater que la statue du Commandeur que l’on disait indéboulonnable pouvait vaciller sous l’effet d’un certain nombre d’erreurs.

La plus grosse ayant été de croire que le PDCI n’aurait pas la détermination suffisante pour aller jusqu’au bout de sa logique et de son choix d’une alternance en sa faveur en 2020.

L’autre erreur aura été d’affirmer le 1er mai qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques et 3 mois après être obligé d’admettre leur existence en décidant d’amnistier 800 personnes incarcérées, inculpées ou condamnées du fait de la crise électorale.

Quelle joie immense de savoir certains d’entre eux libres mais soyons vigilants. Il nous faut suivre avec attention les procédures de libération de tous ces anonymes qui semble se faire au compte-goutte et avec une lenteur alarmante. Et il est important qu’à partir de cette liste, nous sachions qui est qui et qui fait quoi.

L’URD insiste auprès du gouvernement pour que les soixante militaires toujours enfermés ne soient pas les exclus de cette ordonnance d’amnistie. En effet, dans la chaîne de commandement, les ordres sont donnés par les politiques et les militaires les exécutent. Quelle est donc cette logique qui veut faire porter aux seuls militaires le poids de la crise ?

L’actualité est aussi marquée par la joute guerrière entre le PDCI et le Parti Unifié. L’URD est attentive à l’appel du Président  Henri Konan Bédié qui invite toutes les forces vives de la Nation à un grand rassemblement. Nous nous réjouissons de cette posture qui rejoint celle exprimée par le FPI au Congrès de Moossou.

Lors de sa rencontre à Daoukro avec le Président Bédié, l’URD avait demandé que le parti d’Houphouët-Boigny se joigne à l’ensemble de l’opposition pour mutualiser nos efforts en vue d’une réforme de la CEI à laquelle il faut ajouter un nouveau découpage électoral et le report des élections locales.

Il semble en effet difficile de dénoncer l’absence de neutralité de cette Commission et sa dépendance au Pouvoir, réclamer le départ de son Président et en même temps continuer à lui confier la gestion d’une élection.

C’est pourquoi, il serait bon que le PDCI clarifie sa position pour que toutes les bonnes volontés, la société civile, les partis politiques puissent se rassembler autour du processus électoral, élément essentiel qui conditionne la paix sociale.

Une chronique de Danièle Boni-Claverie, Présidente de L’URD.

Commentaires

commentaires