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[Chronique/Afrique] L’actualité est brûlante


Abidjan,, 27-07-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: L’actualité est brûlante : entre Paupol qui n’entend pas les questions des journalistes et le pardon de l’Ivoirien Kouassi Blaise au peuple burkinabé qui ne passe pas, entre les déboires de la MONUSCO en RDC et les hésitations de la MINUSMA au Mali, entre la détention prolongée des soldats ivoiriens et le silence bruyant de la grande muette ivoirienne, il faut rester concentré…

“ La visite du président français au Cameroun a peut-être pris fin sur cette note. Les nouveaux rapports et l’avenir entre les deux pays passent encore par Paupol. ’’

La journaliste française-là… Elle ne sait pas que certaines questions, on ne les entend pas, posées à une certaine distance et dans certaines conditions, à certaines personnes… Exemple avec Paupol lors de la conférence de presse conjointe avec le président français. Kô « Espérez-vous, puisqu’on parle d’avenir, briguer un nouveau mandat en 2025 » ?

Le Vieux Lion, 86 ans, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, ne comprend pas et donc n’entend pas cette question. Mais comme l’ambassadeur de la presse (le président français) est lui-même venu chercher la réponse à Yaoundé, il l’aura : « Le Cameroun est dirigé conformément à sa constitution… ». Point!

La visite du président français au Cameroun a peut-être pris fin sur cette note. Les nouveaux rapports et l’avenir entre les deux pays passent encore par Paupol.

En RDC, c’est déplorable ce qui arrive aux soldats de l’opération de maintien de la Paix de l’ONU. Ils sont 17 000 hommes. Les installations de la MONUSCO à Goma Butembo pillées. Les manifestants demandent le départ des soldats de l’ONU. « Inefficaces pour lutter contre les groupes armés dans l’Est du pays », selon eux. La MONUSCO est en place en RDC depuis 1999. « Il faudrait désormais regarder au plus profond de nous-mêmes ce qui ne marche pas, ce qui devrait être amélioré et ce qui pourrait constituer des acquis pour le futur », a plaidé le porte-parole de la mission.

“ Des voix s’élèvent de plus en plus dans le pays pour réclamer son départ ou à tout le moins « respecter la souveraineté du Mali ». ’’

MONUSCO, MINUSMA, même tourmente. La mission de l’ONU au Mali essaie de calmer la tempête. Elle avance à petits pas pour ne pas heurter les autorités maliennes. Elle est en place depuis 2012. Des voix s’élèvent de plus en plus dans le pays pour réclamer son départ ou à tout le moins « respecter la souveraineté du Mali ».

Dans l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le dimanche 11 juillet 2022, elle joue son maintien. Selon un officiel ivoirien, « La MINUSMA a peur de dire les choses pour ne pas être expulsée, mais en réalité, la Côte d’Ivoire n’a commis aucune faute ». Avec cette sentence, « Elle préfère dire qu’il y’a eu des dysfonctionnements en son sein, genre elle n’aurait pas dû autoriser un tel déploiement ou lui reconnaître un tel statut en identifiant et en décorant les soldats ivoiriens ».

“ Pour le principe et la Justice, pour l’avenir et pour la Démocratie, normal que les décisions de Justice s’appliquent. ’’

Au Burkina Faso, même pas le temps de l’étonnement. Le pardon de Kouassi Blaise au peuple burkinabé et à la famille de Thomas Sankara est un bon signal. Mais les premières réactions sont pour le moins virulentes. « D’accord mais la décision de Justice qui condamne l’Ivoirien doit être appliquée d’abord ».

Pour le principe et la Justice, pour l’avenir et pour la Démocratie, normal que les décisions de Justice s’appliquent. « Les petits arrangements avec la loi » selon l’expression d’un journaliste ivoirien, doivent cesser en Afrique. En même temps, le pardon est un ravalement des orgueils et une prise de conscience de la vanité des choses du monde. Un homme ou une femme qui demande pardon prie et s’humilie. Il-elle s’abandonne à Dieu. Quand Dieu lui-même pardonne, qui sommes-nous, pauvres mortels, poussières, pour refuser le pardon à celui qui nous a blessés, offensés, même anéantis ?

Les cœurs saignent certes. Mais l’avenir commande de regarder les choses froidement. Agir en pensant à demain.

La Côte d’Ivoire montre la voie… Le pardon est en train d’emprunter l’autoroute du Nord. Il est en route pour Yamoussoukro. Pour le 7 août 2022…

Fernand Dédeh

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