La sortie fracassante du Fpi, du Mfa et du représentant de l’église catholique de la Commission électorale indépendante continue de faire des vagues.


La sortie fracassante du Fpi, du Mfa et du représentant de l’église catholique de la Commission électorale indépendante continue de faire des vagues. A ce sujet, la société civile a produit une déclaration relative à la mise en place du Bureau central de la Cei. Ci-dessous, la déclaration intégrale :

Sur proposition du gouvernement, l’Assemblée Nationale a voté le 21 Mai 2014, la loi

N°2014-335 du 5 juin 2014 portant modification de la loi N°2001-634 du 09 octobre 2001 portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la Commission Electorale Indépendante (CEI) faisant passer le nombre de ses membres de 31 à 17.

Retenons que les 17 membres de la nouvelle CEI ont prêté serment le lundi 11 Août 2014 devant le Conseil constitutionnel.

Ainsi, le vendredi 05 septembre 2014, a été mis en place le bureau de la commission centrale de la CEI en charge des élections de 2015.

A cet effet, monsieur Youssouf BAKAYOKO a été reconduit président de ladite commission.

Il convient de relever que cette élection qui était censée être consensuelle ne l’a malheureusement pas été, ce qui a amené les représentants de l’AFD, du MFA, des confessions religieuses chrétiennes et des organisations de la société civile non confessionnelles à ne pas prendre part à cette élection.

Nous, organisations de la société civile non confessionnelle, nous nous interrogeons sur les causes de ce manque de consensus sur le vote des membres de ce bureau central.

Nous déplorons l’absence de notre représentante au sein du bureau central qui est dominé par les acteurs politiques

.La présence équilibrée des acteurs politiques et de la société civile aurait rehaussé davantage la crédibilité de cette institution.

Nous condamnons avec fermeté le mépris de la classe politique à l’égard des organisations de la société qui ont joué et continuer de jouer un rôle important dans le développement de la Côte d’Ivoire et particulièrement dans le processus électoral.

Nous tenons à renouveler notre soutien et notre appui à notre représentante dans sa mission à la CEI.

Nous tenons également à relever que notre représentante dont nous saluons l’intégrité morale et l’expertise avérée était dans la salle jusqu’à la fin du processus du vote des membres du bureau contrairement aux allégations contenues dans certaines presses l’accusant d’avoir claqué la porte.

Au regard de ce qui précède, nous formulons les recommandations suivantes :

Aux membres de CEI

– Recourir au dialogue et renoncer à toutes formes d’attitude susceptibles de mettre à mal le processus électoral.

Aux partis politiques

– S’impliquer dans la recherche d’une solution consensuelle pour tout le processus électoral

A la communauté internationale (Chancellerie, Système des Nations Unies, etc.)

– Accompagner et soutenir la Côte d’Ivoire dès maintenant dans la recherche d’une CEI consensuelle pour des élections futures apaisées.

En définitive, nous invitons tous les acteurs du processus électoral à privilégier le dialogue et le consensus, gage d’une élection apaisée.

Fait à Abidjan, le 10 Septembre 2014

Pour la coalition:

• COFEMCI REPC (Coordination des Femmes pour les élections et la reconstruction post crise)

• COSOPCI (Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire)

• FOSCAO CI (Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest – Côte d’Ivoire)

• RAIDH (Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains)

• REPSFECO-CI (Réseau Paix Sécurité pour les Femmes dans l’espace

CEDEAO/Côte d’Ivoire

• WANEP – CI (Réseau Ouest Africain pour l’édification de la paix)

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