La mutuelle de Gaolé-Graba met fin à la vente de terre #Conflits fonciers
Tonkpi, le 22-8-15 (lepointsur.com)-La semaine culturelle et sportive des localités de Gaolé Graba 1 et 2 (circonscription de Gbonné) a permis aux cadres de réfléchir sur le problème foncier qui constitue depuis la crise militaro-politique un véritable casse-tête chinois à l’Ouest de la Côte d’Ivoire.
Région de Tonkpi : pour éviter les conflits fonciers/La mutuelle de Gaolé- Graba mettent fin à la vente de terre
Une charte remise au sous-préfet de Gbonné
Au cours de la dernière assemblée générale de la Mutuelle d’entraide et de développement de Gaolé (Muedeg) qui a eu lieu récemment, une charte a été remise au sous-préfet de Gbonné Albert Afanga. Dans ce document exclusif qui comporte 14 chapitres, le président de la Muedeg, le Capitaine Koné Zogbé Joachim a d’abord mis en garde les populations des villages de Gaolé Graba qui s’adonnent à la vente des terres, avant d’exhorter les allogènes burkinabés, les plus indexés selon lui à quitter après 10 ans d’exploitation.
Pour le premier responsable de ladite Mutuelle, l’occupation illicite des terres est devenue monnaie courante dans l’Ouest du pays et particulièrement dans le Tonkpi. Affirmant que certains allogènes occupent des terres par la force, le Capitaine Koné reconnaît que d’autres achètent les forêts avec des mineurs des familles. C’est pourquoi, en remettant cette charte à M. Afanga Albert, la chefferie traditionnelle de Gaolé 1 et 2, les cadres ainsi que la population entière espèrent avoir trouvé un début de solution pour mettre fin à ce phénomène dans la circonscription de Gbonné.
Pour le sous-préfet, c’est une très bonne démarche des populations de Gaolé qui l’ont fait dans le calme sans se faire justice. Albert Afanga a reconnu les difficultés liées au règlement des problèmes de conflits fonciers depuis son arrivée. « Je règle au moins deux à trois problèmes par semaine » a t-il dit. Pour le sous préfet de Gbonné, « vendre la terre c’est vendre son âme ». Présent à cette cérémonie, le président du Conseil régional du Tonkpi Woi Mela Gaston Aimé a jugé la solution de la Muedeg meilleure, mais a toutefois souligné que les 10 ans accordés aux allogènes burkinabés pour quitter les terres étaient peu. « Il faut au moins 25 à 40 ans pour leur permettre d’éponger leur dépenses » a t-il plaidé.
David Guegon
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