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[Journées culturelles du Grand Ouest] Ozoua Production lance ses activités par une conférence très enrichissante 


Abidjan, le 08-07-2023 (lepointsur.com) La structure Ozoua Production a procédé jeudi 6 juillet 2023 dans la commune de Yopougon, au lancement officiel des journées culturelles du Grand Ouest, à travers une conférence publique avec pour thème : « Rôle de la jeunesse dans la politique de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel en Côte d’Ivoire (Cas de la région du Goh) ».

Les premiers responsables de la structure Ozoua Production ont certainement eu le nez creux, en soumettant un terme aussi pertinent à ‘’décrypter’’ à un expert qui a séduit l’assemblée par sa maitrise du sujet qui n’a laissé personne indifférent, du fait de l’intérêt suscité, au-delà de la région du Gôh composée des départements de Gagnoa et d’Oumé.
Après avoir défini les concepts essentiels tels que patrimoine culturel comme « l’ensemble des biens culturels matériels et des éléments du patrimoine culturel immatériels, généralement transmis de générations en générations », et la sauvegarde comme étant « Les mesures visant à assurer la viabilité du patrimoine culturel immatériel, y compris l’identification, la documentation, la recherche, la préservation, la protection, la promotion et la transmission, ainsi que la revitalisation des différents aspects de ce patrimoine », le conférencier Dr Aka Konin Félix est entré dans le vif du sujet.
En effet, l’expert en culture et développement s’est voulu plus pratique, en abordant le terme par des propositions ou recommandations concrètes adressées aux jeunes de cette région, car c’est un secret de polichinelle de dire que le patrimoine culturel sur le territoire national est en voie de disparition pour ne pas dire qu’il se meurt.
Selon le conférencier, si l’engagement de l’État demeure fondamental, l’appropriation du patrimoine se joue aussi sur le plan local. Les jeunes font donc partie des acteurs locaux pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel.
Ainsi, il recommande entre autres aux jeunes, de participer à l’inventaire des diverses composantes du patrimoine culturel local, d’identifier et de définir les différents éléments du patrimoine culturel immatériel, et de valoriser les langues maternelles par la musique, car dira-t-il, la culture est enfermée dans une langue.
Pour le directeur général de l’office ivoirien du patrimoine culturel, il faut promouvoir la diversité culturelle à travers des initiatives des jeunes. Exemple créer des festivals de musiques et de danses traditionnelles.
Par ailleurs, il invite les jeunes à l’école des « Trésors humains vivants », qui sont des personnes qui possèdent à un haut niveau, les connaissances et les savoir-faire nécessaires pour interpréter ou recréer des éléments spécifiques du patrimoine culturel immatériel, à susciter la création d’une Maison de la Culture à Gagnoa et à Oumé. A l’en croire, cette infrastructure culturelle permettra de faire la promotion du patrimoine culturel de chaque département.
« Le tout chapeauté en quelque sorte par une Fédération des musiciens traditionnels et « tradi-modernes du Gôh » et une association pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel du Gôh. Et ce, en vue de lutter contre tous les facteurs de dégradation et de déperdition de la tradition orale, revitaliser le patrimoine oral et assurer sa transmission aux générations futures », a conclu le musicologue.
Cette conférence a pris fin par des échanges très enrichissants.
Y. K

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