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[Journée mondiale de la liberté de la presse 2020] Au moins 55 journalistes sont morts du Covid-19 en deux mois


Abidjan, 03-05-2020 (lepointsur.com) Depuis le 1er mars 2020, ce sont au total 55 journalistes qui sont décédés des suites de la contamination de la maladie à Coronavirus, dans 23 pays. Que sont : l’Algérie, l’Autriche, le Bangladesh, la Belgique, Brésil, Egypte, Equateur, Etats-Unis, Espagne, France, Grande-Bretagne, Iran, Italie, Japon, Maroc, Mexique, Pérou, République dominicaine, Russie, Suède, Togo, Venezuela, Zimbabwe.

L’Equateur a été le pays le plus touché, avec au moins 9 journalistes décédés des suites du Covid-19, devant les Etats-Unis (8), le Brésil (4), l’Espagne (3) et la Grande-Bretagne (3).

Selon l’Ong Presse emblème campagne qui a livré cette information, vendredi 1er mai, à l’occasion de la Journée de la liberté de la presse, célébrée ce dimanche 3 mai 2020, ces journalistes ont trouvé la mort à cause de l’insuffisance des mesures de protection pour les hommes des médias.

Courant parfois des risques importants dans cette crise, car devant continuer à informer, en se rendant dans les hôpitaux, en interviewant les médecins, infirmiers, les dirigeants politiques, les spécialistes, les scientifiques, les patients, ces journalistes ont certainement contracté la maladie dans l’exercice de leur fonction.

Saisissant l’occasion, la Pec a aussi condamné les nombreuses violations de la liberté de la presse intervenues dans plusieurs pays depuis le début de la pandémie du Covid-19.  Censure, fermeture de sites internet, détentions arbitraires de journalistes, attaques physiques et verbales, législations d’exception réduisant la liberté de la presse, autant de violations constatées ces dernières semaines.

D’après le secrétaire général de la PEC Blaise Lempen, la lutte contre le coronavirus est utilisée comme prétexte par certains gouvernements pour réprimer les libertés d’expression, de réunion, de manifestation.

«Nous condamnons ces violations excessives injustifiées et demandons que tous les Etats respectent le droit à l’information des citoyens et leur droit à la santé», a déclaré Blaise Lempen, soulignant que l’information du public est particulièrement importante dans cette crise sanitaire. Elle n’a rien à voir avec une situation de guerre où les médias sont contrôlés pour des raisons de défense nationale.

En outre, dans de telles circonstances, les journalistes doivent pouvoir librement informer de l’évolution de la propagation de la maladie partout dans le monde, une mesure essentielle pour la freiner. Car, dira le secrétaire général de la Pec, la transparence est primordiale et peut sauver des vies en cas de crise sanitaire.

Georges Kouamé

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