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Interview /Soro Mamadou, candidat au poste de Pca de la Mugefci : « Nous nous engageons à faire en sorte que les nouveaux fonctionnaires bénéficient des prestations après six mois au lieu de 2 à 3 ans »


Abidjan,31-08-2017 (lepointsur.com) En campagne dans le cadre du renouvellement des instances dirigeantes de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat, Soro Mamadou, président sortant du Conseil d’administration de la Mugefci  et candidat de la liste « Union-Solidarité-Espoir » multiplie les concertations avec les mutualistes. A Abidjan comme à l’intérieur du pays, le successeur de Holland N’Da, ratisse large. Fort de plus de 179 organisations et groupements professionnels, Soro livre à travers cette interview, les grandes lignes de son programme, qui lui assureront sans nul doute, un autre mandat à la tête de la mutuelle.

Pouvez- vous, nous  faire succinctement le bilan de votre  mandat?

Depuis 2013, les mutualistes nous ont fait l’honneur de nous permettre de présider les rênes de la Mugefci. Nous avons travaillé sur sept axes. Le premier axe consistait  en effet, à reconstituer la Mugefci  en tant qu’institution avec ses adhérents, parce qu’avant 2012, au moment où le comité de gestion procédait aux toilettages et aux reformes pour conformer nos statuts avec le règlement communautaire de l’Uemoa, il y avait un difficile accès aux prestations. Nous avons donc travaillé à faciliter l’accès à ces prestations en réduisant le nombre de documents qui permettaient d’ouvrir les droits aux prestations en les résumant à un seul document qui n’est rien d’autre que la carte de l’adhérent, celle de la mutuelle. Nous avons aussi œuvré dans le sens de l’élargissement du réseau des prestataires. Au niveau des pharmacies, en 2013, nous avions 213 pharmacies agréées, en fin de mandat, 4 ans plus tard, nous avons 718 pharmacies agréées. Nous avions triplé le nombre de pharmacies agréées. Nous avions 43 cliniques agréées à la Mugefci, aujourd’hui, nous sommes à 794 cliniques et polycliniques agréées, doublant ainsi le nombre de cliniques et polycliniques agréées à notre structure. Et nous avions inclus les cliniques et les polycliniques de renommée  à savoir l’Hôtel Dieu, l’Hôtel Indénié et la Pisam pour un meilleur accompagnement médical de nos adhérents. Nous avons aussi accru le nombre de médecins prescripteurs. En 2013, il y avait 1500 médecins prescripteurs, aujourd’hui, il y en a 4525. Nous avons encore plus que triplé le nombre de médecins prescripteurs. Nous avons aussi travaillé pour régler un certain nombre de disparités et d’injustices. A notre arrivée, il y avait 84.000 adhérents qui continuaient de cotiser mais du fait du taux de cotisation dû quelquefois au système d’informations  de la solde, des membres  se sont vus suspendre les prestations. Parce qu’au regard de la réglementation, lorsque vous n’avez pas payé une mensualité de la prime d’assurance, en fin d’année, on considère que vous n’avez pas réglé l’entièreté de la prime d’assurance. Nous avons  de fait, pris une décision qui a permis à tous ces cotisants, leurs épouses ou leurs enfants et les ayants droits  qui sont au nombre de 336.000 bénéficiaires, de recouvrer à nouveau les prestations au niveau de la Mugefci et faire en sorte que tout fonctionnaire en attente de la perception de sa première pension, puisse bénéficier de la prestation de la Mugefci. Or antérieurement, du fait qu’ils étaient dépourvus de rémunération et qu’ils ne pouvaient payer les cotisations, ils étaient privés de prestations. Nous avons aussi travaillé sur le ratio du nombre d’adhérents qui avaient leurs documents actifs et nous avons fait en sorte de faire progresser cette proportion. Au moment où nous arrivions, il y avait moins de 35% des adhérents de la Mugefci qui avaient leurs documents actifs. Aujourd’hui, il y a plus de 86% des adhérents qui ont leurs documents actifs en leur possession. Le second axe portait sur la bonne gouvernance. Dans ce chapitre, nous avons consacré sur les 4 ans, près de 82% des cotisations aux dépenses de santé. Et là, nous avons plus que respecté notre engagement de départ qui était de consacrer 80% des cotisations aux dépenses de santé. Nous avons mis en place un comité d’audit interne auquel nous avons joint un tableau de bord sur la base de 20 indicateurs, 20 ratios qui nous permettent de voir toute la traçabilité de notre activité. Sur le 3ème axe, nous avons travaillé à rapprocher la mutuelle des adhérents. En effet, nous avons créé 18 délégations régionales pour permettre de réduire les distances mais surtout de décongestionner le siège social. Nous avons institué 185 bureaux de proximité constitués d’adhérents que nous avons appelé bureaux des conseils consultatifs locaux dans l’ensemble des départements du pays recensés mais aussi dans quelques communes. Ces bureaux aident les mutualistes en cas de difficultés d’accès aux prestations. Nous avons mis en place une page web interactive que les mutualistes peuvent utiliser pour éviter de faire des courses inutiles. Sur cette page web, il y a effectivement l’ensemble les pharmacies agréées, les cliniques privées agréées. Ainsi, à partir de son mobile le mutualiste peut voir quelle est la pharmacie la plus proche de lui. Tout comme sur cette page web, il peut s’inscrire dans la newsletter pour recevoir les nouvelles informations en relation avec la Mugefci. Et enfin, il y a une page interactive sur laquelle le souscripteur peut effectivement énoncer son problème, sa difficulté et en 48 heures, la mutuelle lui répond ou l’appelle pour l’aider à régler la difficulté. Il s’est agi au 4ème axe de faire une campagne plus soutenue  de sorte à ce que  nos produits complémentaires soient bien connus. Le régime de base  couvre les médicaments. Or, pour avoir l’ordonnance médicale, il faut bien faire une consultation, il faut faire de bonnes explorations pour que le diagnostic soit bien précis et en cas de difficile maladie, y a aussi  l’hospitalisation. Pour cela, il y a le régime Ivoire-santé qui permet d’alléger les coûts de ses prestations. Et notre campagne nous a permis de pouvoir quitter le nombre de 17.000 souscripteurs en 2013 à aujourd’hui plus de 50.000 souscripteurs au régime Ivoire-santé. Tout comme le régime facultatif d’Ivoire-prévoyance qui a encore un capital de 2,5millions de FCFA pour une cotisation mensuelle de 3.000 FCFA par mois.  La lutte contre la fraude a été notre 5ème axe. Nous avons fait régresser la fraude de plus de 5 points. Nous ne voulons pas être prolixes sur ce chapitre car si nous parlons trop,  ceux qui ont des initiatives de fraude parviendront  à nous contourner. Sur le 6ème axe, nous avons travaillé pour faire en sorte que les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité ou à la retraite ne se voient pas payer 2 cotisations, une pour la Mugefci et une autre pour la Couverture maladie universelle (Cmu). Nous sommes donc parvenus avec l’Institut de prévoyance sociale caisse nationale d’assurance maladie que, à partir de la caisse de la Mugefci qu’on puisse payer pour l’ensemble des personnes qu’elle couvre, la cotisation pour la Caisse d’assurance maladie en lieu et place d’une nouvelle cotisation. Puisque nous couvrons près de 892.000 personnes à raison de 1000 FCFA par tête et par mois, la Mugefci dégagera de sa caisse chaque mois 892 millions de FCFA qu’elle versera à l’Ipscnam qui sera donc la cotisation de l’ensemble des fonctionnaires et retraités, de leurs époux ou épouses, de leurs enfants qui figurent dans la base de couverture de la Mugefci. Enfin, nous avons travaillé sur le 7ème axe à la structuration du mouvement mutualiste en Côte d’Ivoire. Vous avez vu que cet important travail a abouti à la création le 2 février 2016, de l’Union national de la mutualité en Côte d’Ivoire dite Mutualité Ivoirienne, où 46 mutuelles en Côte d’Ivoire se sont rassemblées autour de 7 axes de travail pour faire en sorte que dans 10 ou 15 ans, le mouvement mutualiste puisse devenir une réponse crédible pour nos populations et qu’elle arrive à couvrir 45% de cette population. Voilà un peu le travail important qui a été fait, et qui a fait que la Mugefci a un maillage national. C’est plus de 6.000 partenaires médicaux, 1,2 millions de feuilles traitées par ans, c’est aujourd’hui, une consommation mensuelle qui oscille entre 1.200 millions et 1.500 millions de FCFA contre une consommation mensuelle d’environnant 335 millions et 400 millions en 2013. Tout ceci, pour dire que, les fonctionnaires et agents de l’Etat et les retraités de la Fonction publique ont accès aux prestations. Nous pouvons donc être satisfaits de ce que nous avons réalisé durant ces 4 ans et vous avez vu de façon générale, qu’il y a une accalmie nationale depuis 2013, concernant les prestations de la Mugefci.

Que cache votre secrète ambition à  briguer un autre mandat ?

Pouvoir gouverner l’humanité, c’est apporter sans cesse une amélioration à la condition humaine, ainsi qu’à celle de toute la société. C’est pourquoi un homme doit toujours être à la quête de l’amélioration. C’est d’abord, une ambition naturelle, légitime de vouloir améliorer. Mais bien plus, vous avez vu que nous avons échangé avec l’ensemble des groupements des fonctionnaires, qu’ils soient centrales syndicales, faitières professionnelles, associations indépendantes, amicales de personnels, mutuelles de personnels, au nombre de 179. Nous avons réfléchi ensemble, pour pouvoir sortir une vision de développement et de consolidation de la MugefcI. Le règlement communautaire de l’Uemoa demande à ce que toute mutuelle sociale ait une solvabilité claire, et puisse justifier de sa pérennité. Etre une mutuelle qui justifie de sa solvabilité, revient à être capable de pouvoir offrir les prestations aux adhérents pendant neuf mois, même si pendant cette période, nous ne percevons pas la cotisation. Comprenez que c’est un véritable défi. A partir de cet instant, il est clair qu’aux yeux de l’ensemble de ces groupements, l’Ugtci, la Fesaci, Dignité, Humanisme, Unatreci, Force ouvrière, Cgtci, la Plateforme des organisations des fonctionnaires de Côte d’Ivoire du camarade Zady Gnagnan, l’intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire du camarade Jean Yves Abonga, la coalition du camarade Ako Nomel, la Cosifom de la camarade Kambouté Maïmouna, la Cosifoci du camarade Djédjé Apollinaire, la Fareci, la Fédération des associations des retraités du secteur public, au nombre de 12 structures, des groupements indépendants tels que la coordination nationale des Directeurs d’écoles de l’enseignement primaire, préscolaire public de Côte d’Ivoire, tel que le syndicat des inspecteurs de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire, tel que le collectif des syndicats des régies financières (19 syndicats). Au nombre de 179, ont donc décidé de donner une dimension meilleure à la Mugefci. Ils ont conçu un programme commun de gouvernance qui s’articule autour de six (06) points. Le premier, du fait de la mise en œuvre de la couverture maladie universelle de la Côte d’Ivoire, celle-ci sera la seule assurance qui assurera la couverture de base de tous les citoyens, y compris les fonctionnaires. A partir de cet instant, la Mugefci  va muer ses prestations en des prestations complémentaires qui viendront se juxtaposer au-dessus de la couverture Cmu. Nous nous engageons à pouvoir élaborer une complémentaire obligatoire pour les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité ou à la retraite, qui puisse permettre en la juxtaposant à la couverture de la Cmu, que ces derniers puissent conserver le même niveau de protection santé qu’actuellement. Le deuxième axe de travail de programme commun du groupe Union, solidarité espoir, ce regroupement des 179 faitières, groupements et associations est que nous puissions accomplir une mission nouvelle à nous dédiée, par l’Ipexnam, qui est la mission d’organisme gestionnaire déléguée, qui sera pour nous, une mission technique de rectification des factures au regard des différentes conventions que la Cmu, que l’Ipexnam aura signé avec les hôpitaux, les cliniciens et les pharmacies. Le troisième axe de travail, s’agira pour nous, de toujours promouvoir la bonne gouvernance. Cela consiste pour nous, à toujours consacrer 80% de nos cotisations aux dépenses de santé. De travailler à aller à la dématérialisation de nos prestations, pour éviter toutes les difficultés liées au tirage de bons. Ainsi, la carte de l’adhérent deviendra un portefeuille médical qui ouvrira ses droits dans un terminal qui sera à la disposition des médecins prescripteurs, des pharmacies agréés, et des cliniques privées agréés par la Mugefci. Ceci nous évitera les écueils liés au tirage des bons. Nous devons aussi travailler à régler les difficultés qui restent. Souvent, les nouveaux fonctionnaires sont amenés à attendre un an, deux voire trois ans avant de percevoir leur premier salaire que nous appelons le premier mandatement. Nous nous engageons à faire en sorte qu’au bout de six mois, ces nouveaux fonctionnaires puissent bénéficier des prestations de la Mugefci, dans l’attente de la perception de leur premier mandatement. Nous devons également travailler pour que les handicapés qui sont recrutés depuis 1996 au niveau de la fonction publique puissent avoir leur place tant au niveau des services de la Mugefci, qu’au niveau d’un accompagnement spécial, pour qu’ils sentent la solidarité de l’ensemble des 800.000 bénéficiaires de la Mugefci. Nous allons aussi travailler dans le cadre de la bonne gouvernance, à faire en sorte que la transparence, et la participation inclusive soit de mise, ainsi que la veille citoyenne. Dans cette optique, nous créerons 14 autres délégations, qui viendront compléter les 18 qui sont déjà existantes  pour que les 32 sections électorales de la Mugefci  soient couvertes de délégations régionales. A ce jour, nous les avons déjà interconnectés au siège, et nous allons déconcentrer un certain nombre de services. Nous allons aussi continuer d’installer les bureaux de proximité que sont les bureaux consultatifs locaux dans les sous-préfectures. Nous avons déjà fait en expérimentation, de sorte que les dépôts des pharmacies puissent servir les adhérents en matière de prestation. Ces dépôts pilotes ont été couronnés de succès. Nous ambitionnons donc,  aller à la généralisation de ces dépôts, pour qu’ils puissent servir à la prestation de nos adhérents. Sur le quatrième axe de notre programme commun, le groupe Union, solidarité espoir ambitionne faire en sorte que des ressources additionnelles financières puissent être trouvées pour consolider le volet assurance maladie. A ce niveau, notre ambition est de créer la banque du travailleur de Côte d’Ivoire. Sur la base de la mutuelle d’épargne et de crédit déjà existante, nous irons à la création d’une nouvelle société anonyme de micro finance à capitaux. Des négociations ont déjà été menées pour que cette société ait des fonds propre liquides. A la fin de la deuxième année, nous irons à la demande de l’agrément de la banque. Cette banque travaillera sur trois volets : le premier sera de faire des prêts faciles et rapides de 0 à 1.500.000 FCFA, pour éviter à nos camarades fonctionnaires et agents de l’Etat, de se retrouver entre les mains des usuriers, communément appelés les margouillats. Le deuxième volet sera de faire en sorte qu’en fin de carrière, les fonctionnaires puissent se regrouper à 5 voire 6, pour qu’à la retraite, ils soient toujours des agents de développement de notre pays. Par exemple, si ce sont des médecins, que ceux-ci, en fin de carrière au niveau de la fonction publique, puissent bénéficier d’un prêt de 50 millions FCA, afin de créer leur propre clinique privée. Si ce sont des instituteurs, qu’ils puissent se rassembler afin de bénéficier d’un prêt autour de 30 millions FCFA, pour qu’ils puissent créer un groupe scolaire de la maternelle jusqu’en classe de CM2, voire un collège. Pourvu qu’en fin de carrière, la longue expérience acquise puisse s’ils sont enseignants, être mis à la disposition d’un établissement, afin que les 100% de scolarisation soit une réalité, et qu’à la retraite, ils aient des ressources additionnelles qui pourraient leurs permettre de vivre aisément et décemment. Pour nous, la banque doit agir sur un troisième volet, qui est de faire en sorte que l’accès à la propriété immobilière soit une réalité pour les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est ce qui nous amène à pouvoir créer une deuxième société de gestion et de construction immobilière. Aujourd’hui, nous avons quelques avantages, en termes de quelques hectares de réserves foncières à Abidjan, 5 hectares à Yamoussoukro, nous avons même écrit à 11 préfets, qui nous ont donné quelques lopins de terre. Nous pensons que nous allons dérouler un certain nombre de programmes immobiliers sur ces parcelles. Nous avons fait la structuration et l’architecture de ces programmes, de sorte que pour des études à la construction, à la vente, à la commercialisation nous ne soyons pas tenus de prendre un centime dans les caisses de la MugefcI. Ces programmes vont s’autofinancer, et l’architecture de ces programmes est déjà fin prête. La troisième société sera une société de gestion d’hôpitaux. Parce que la loi sur la couverture maladie universelle est le fait qu’on soit élu organisme gestionnaire délégué par l’Ipexnam, nous oblige juridiquement à dissocier notre hôpital de notre volet assuranciel. Notre hôpital aura donc un statut juridique différent de la Mugefci. Mais nous ne voulons pas que cette société ait un seul élément. Le programme que nous avons conçu est un programme de construction de 15 hôpitaux. Là encore, la structure est telle que nous n’aurons par recours aux cotisations des mutualistes. Nous nous engageons formellement et fermement à  construire un hôpital sur deux hectares à Abatta à Abidjan, un autre à Daloa, à Bouaké, à Korhogo, avant 2021. C’est une chaine de 15 hôpitaux que nous allons construire pour participer à l’élévation du niveau du plateau technique, mais aussi pour nous rapprocher de nos adhérents, pour qu’ils aient des hôpitaux plus ou moins dédiés qui puissent leur assurer un meilleur encadrement médical. Le cinquième axe de ce programme commun est d’aider la couverture maladie universelle à s’étendre. Les pays où il y a cette couverture à l’exemple de la France, la Belgique, l’Allemagne ont une espérance de vie qui tourne autour de 80 ans. Par ailleurs, nous pouvons observer que dans les pays où il n’y a pas cette couverture, l’espérance de vie est à un pourcentage suffisamment faible. C’est pourquoi, nous fonctionnaires et agents de l’Etat qui avons la chance d’être couverts, et qui avons la chance d’aller à la retraite, et de vivre pendant 10 à 15 ans, sommes surpris qu’on nous dise que l’espérance de vie en Côte d’Ivoire est de 58 ans. Nous nous engageons à faire en sorte que l’ensemble des résidents en Côte d’Ivoire puissent avoir cette couverture minimale, pour que dans 30 à 40 ans, nous puissions élever l’espérance de vie. Plus longtemps nous vivrons, nous avons des opportunités de nous faire pardonner par le Seigneur. Pour les péchés que nous commettons, et faciliter notre accès au paradis. Plus longtemps nous vivrons, plus longtemps nous participerons au développement national de notre pays, et plus longtemps nous vivrons, plus longtemps nous aurons l’avantage d’encadrer nos enfants et leur permettre de s’insérer plus aisément dans la société nationale. Mais c’est aussi un challenge économique, parce que la Banque Mondiale a démontré que dans la mise en œuvre de la couverture maladie universelle, quand vous avez déjà couvert près de 40% de la population, votre indice de développement se trouve accru d’1.4. Non seulement il y va de notre longévité, mais également du développement économique et social de notre pays. Sur le sixième engagement qui est la consolidation de la structuration du mouvement mutualiste, il s’agit pour nous, à travers l’union nationale de la mutualité de Côte d’Ivoire, d’élaborer une tarification nationale mutualiste homologuée par l’Etat et les cliniques privées de Côte d’Ivoire. Notre ambition est d’obtenir une tarification mutualiste qui soit moins chère, au moins de 30% que la tarification ordinaire standard. Par l’obtention de cette tarification homologuée, vous verrez qu’elle sera aussi affichée à côté des prix standards, et qui nous évitera souvent les renchérissements de coût des actes médicaux que nous voyons dans quelques cliniques privées actuellement. Voici l’ambitieux programme qui met en mouvement, le groupe Union-Solidarité-Espoir, fort de 179 groupements. Nous avons eu l’honneur et l’amitié d’être désigné par l’ensemble de ces structures, à l’effet d’en assurer le présidium. À l’ouverture des candidatures par le comité électoral, le groupe Union-Solidarité-Espoir appréciera, et mettra des listes dans chacune des régions pour compétir. Mais nous sommes convaincus qu’au regard du bilan, et du programme de développement de la mutuelle que nous leur proposons, ils choisiront partout, les listes du groupe « Union-Solidarité-Espoir »

Certains de vos adversaires estiment que vous êtes forclos à cette élection.Qu’en pensez-vous ?

Je voudrais vous rassurer qu’on entend certains parler de validation ou d’invalidation de candidatures ou de dossiers de candidature. Je voudrais rappeler à la gouverne de tous que, conformément aux statuts et au guide électoral de la Mugefci, seul le comité électoral, est habilité, a compétence et a attribution pour enregistrer les candidatures, pour les étudier et donner acte de validation ou d’invalidation de candidature. Aucun autre organisme, aucune autre personne en dehors de cet organe, ne peut usurper cette qualité. C’est pour vous rassurer qu’ils n’ont qualité pour agir sur ce dossier. Mais deuxièmement, il faut savoir le processus électoral à la Mugefci. Le 29 juin 2017, les 292 délégués de la Mugefci  à l’unanimité, ont élu le comité électoral qui est fort de six personnalités. Ce comité électoral, dans les jours prochains, va nous sortir un chronogramme électoral et dans ce chronogramme, au regard du guide électoral, la première élection qui aura lieu, c’est l’élection dans les 32 régions des délégués qui seront au nombre de 300 et comme c’est un scrutin de liste, les listes vont s’affronter dans les 32 régions, dans chacune des régions, la liste qui aura la majorité relative sera déclarée la liste élue. Et les noms qui se trouveront  sur cette liste seront les délégués de la région pour la mandature 2017-2021. C’est après l’élection de ces 300 délégués dans les 32 sections électorales de la Mugefci, que le comité électoral convoquera une Assemblée générale des 300 délégués et c’est au cours de cette Assemblée générale que l’élection des administrateurs se fera. Vous constatez que nous n’avons pas encore fait l’élection des délégués. Nous ne sommes donc pas  encore à l’Assemblée générale des 300 délégués. C’est un sujet, même s’il est de peu d’intérêt, n’est pas encore à l’ordre du jour, vous comprenez. Mais nous n’allons pas nous arrêter là sinon d’aucuns pourraient penser qu’il y a arguments dans la matière et c’est pourquoi nous allons supposer parce que nous pensons que s’ils font le débat, ce sont des adeptes de la science ésotérique et de l’art divinatoire et s’ils ont vu dans leur science ésotérique qu’à la fin de l’élection des délégués où le District d’Abidjan, Soro Mamadou sera candidat parce que j’exerce au lycée moderne Harriste d’Adjamé et que sûrement le verdict de cette élection de ce jour-là, c’est que le groupe « Union-Solidarité-Espoir » a gagné à Abidjan, alors nous allons les suivre parce que c’est une hypothèse fort probable. Nous dirons par bonne hypothèse le groupe « Union-Solidarité-Espoir » a gagné à Abidjan et nous nous  retrouvons  alors à l’Assemblée générale des 300 délégués. Soro Mamadou est éligible. C’est pourquoi nous devons rappeler à la gouverne de tous que la Mugefci  a connu quatre statuts juridiques différents. Je voudrais vous présenter quelques documents à l’appui. La Mugefci  a été créée par décret N°76-73-176 du 27 avril 1973 et elle était une Direction centrale du Ministère de la fonction publique donc une structure de l’Etat. En 1989, l’Etat a décidé de concéder la gestion aux centrales syndicales et celles-ci sont allées en Assemblée générale le 29 novembre 1989 pour soutenir une Assemblée générale mais il avait un problèm, c’est qu’il n’existait pas en Côte d’Ivoire une loi, une réglementation qui permettait la création de mutuelle santé. Ceux-ci se sont basés donc sur une loi coloniale, la loi du 1er avril 1898 relative aux sociétés de secours mutuel et le décret du 17 janvier 1902 rendant applicable aux colonies soumises au régime monétaire métropolitain la loi du 1er avril 1898 relative aux sociétés de secours mutuel. C’est ainsi que vous verrez dans l’article 1 de l’ancien statut qu’il est dit qu’il est créé une société de secours mutuel et de prévoyance sociale régie par la loi du 1er avril 1898. Voici le statut, voici le récépissé du 29 mai 1990 qu’ils ont reçu après l’Assemblée générale. La Mugefci  a donc vécu sous ce statut de société de secours mutuel dont la gouvernance était dictée par les centrales syndicales. Et le 11 avril 2012, devant le refus des organes d’aller conformer l’ancien statut conformément au règlement communautaire, l’Etat de Côte d’Ivoire a pris un décret pour suspendre les organes et a mis en lieu et place un comité de gestion étatique comprenant 9 personnalités représentant le gouvernement de Côte d’Ivoire. Sur un an 3 mois, une fois encore la Mugefci  a eu une gouvernance étatique. Et depuis lors, le 28 juin 2013, il y a eu l’adoption d’un nouveau statut et un règlement intérieur conformément au règlement N°07 de l’Uemoa qui est le nouveau dispositif légal dans les 8 pays de l’Uemoa qui encadre le fonctionnement des mutuelles de santé. Vous comprenez qu’avec ce nouveau dispositif réglementaire la Côte d’Ivoire est dans l’espace Uemoa cela nous a  même obligés à faire une nouvelle immatriculation de la Mugefci.  Et cela est clair en droit. Le nouveau dispositif est fait pour l’avenir et ne peut rétroagir. Et si nous nous arrêtons là nous pourrons penser qu’on ne veut pas aborder le débat de fond quand juridiquement nous sommes déjà dans le fond. Parce que juridiquement avec ce fond, nous sommes dans le nouveau dispositif juridique et l’ancien est alors abrogé.

On entend dire que vous fait deux mandats. Notamment  en 2003, et en 2013. Qu’est-ce qu’il en est exactement ?

Nous  n’avons  jamais fait de mandat en 2003. Je voudrais donc inviter les uns et les autres à aller lire l’ancien statut et règlement intérieur, à parcourir l’article 27, l’article 28 des statuts de 2008 et les articles 3 et 4 du règlement intérieur, ils constateront que les délégués à l’Assemblée générale étaient des personnes morales car représentant des syndicats affiliés aux centrales syndicales ou des syndicats non affiliés. Les représentants étaient donc des personnes morales. Je voudrais aussi les inviter, concernant le conseil d’administration à aller lire l’article 36 de l’ancien statut, le statut de 2008 et l’article 11 du règlement intérieur. Ils verront qu’il est mentionné que les membres du conseil, il y en deux du gouvernement. Or le règlement communautaire de l’Uemoa indique que toute personne qui ne paye pas de cotisations dans une mutuelle ne peut être ni membre de l’AG ni membre des organes de gestions. Du coup, le gouvernement est sorti. Il n’est plus membre de notre Assemble générale, il n’est plus membre de nos organes de gestion et de contrôle. Vous verrez qu’il est dit, un membre pour le comité exécutif de l’Ugtci qui est une centrale, un membre pour la Fesaci qui est une centrale, un membre pour le comité exécutif de Dignité qui est une centrale. Tous ceux-là sont sortis parce qu’ils ne cotisent pas à la Mugefci. Vous verrez qu’on dira 8 syndicats de fonctionnaires et agents de l’Etat affiliés à l’Ugtce, 4 syndicats de fonctionnaires et agents de l’Etat affiliés à la Fesaci. Oui hier, le Synepci, personne morale, avait été désignée par le comité exécutif de la Fesaci pour être membre en 2003. Ce n’est ni Soro Mamadou en tant que personne physique. En droit, il y a deux types de personnes : la personne morale et la personne physique sont deux entités totalement distinctes. Donc Soro Mamadou, personne physique reconnu dans le nouveau statut, n’a jamais fait de mandat en 2003. Mais le synepci en tant que personne morale représentée par une personne a certainement fait un mandat. Mais encore un seul mandat. Mais ce n’est pas grave. Voilà qu’il est établi chers frères, chères sœurs, que Soro Mamadou au regard du nouveau statut, au regard du guide électoral, particulièrement en son article 13, qui indique pour les dossiers, il faut un matricule de la Fonction publique qui montre que c’est une personne physique, il faut la photocopie de la carte de mutuelle pour être candidat, il faut un casier judiciaire, ça veut dire que c’est une personne physique, il faut une attestation de présence au poste, c’est une personne physique, vous comprenez que le nouveau statut est en relation, le nouveau cadre, les membres de la MugefcI sont des personnes physiques. Etant donné que Soro Mamadou entant que personne physique n’a fait qu’un seul mandat de 2013 à 2017, le nouveau statut donne droit à Soro Mamadou d’être encore candidat pour être administrateur pour la mandature 2017-2021. Je vous  rappelle que ces sujets visent  simplement à embrouiller l’opinion, d’autant plus qu’il n’est pas encore à l’ordre du jour. Juridiquement, il est inexistant. C’est un comité électoral qui a la compétence de délibérer.

On le fait parce que la liste « Union-Solidarité-Espoir » a un programme de développement de la Mugefci. Nous avons été portés en triomphe partout et les mutualistes ainsi que les adhérents se sont engagés à faire en sorte qu’au soir de l’élection des délégués, les listes « Union-Solidarité-Espoir » dans les 32 sections électorales triomphent.

Un message aux mutualistes ?

Oui. Un message d’engagement, de rassemblement, d’union et de solidarité pour créer une Mugefci davantage plus forte qui, avec les nouvelles sociétés qui seront créées, la Banque du travailleur, la Société de gestion de construction, demain avec les ressources additionnelles qu’elles vont apporter à notre entreprise, elles permettront de bonifier la protection de nos camarades, elles nous permettront de quitter une partie de charge de 70% à 80% et plus tard à 90% et ensuite à 95%. Nous voulons faire en sorte que demain, les ressources financières disponibles à la Mugefci nous permettent de faire l’assistance médicale à la maison. Mieux, que nous puissions  assister à domicile, tous ceux qui ne peuvent se déplacer. Qu’à côté de cette assistance médicale par la création d’activités génératrices de revenus, notre bien-être nous garantisse la bonne santé. Que notre capacité à faire face aux besoins vitaux nous garantisse la bonne santé. C’est pourquoi, la Banque nous permettra de créer des activités génératrices de ressources. Qu’en fin de carrière, nous ayons notre toit grâce à la Société de gestion et de construction immobilière de la Mugefci. Somme toute, que nous soyons  encadrés le plus longtemps possible à travers nos hôpitaux dédiés.

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