Point Sur

Insécurité galopante à Abidjan/ Quand les ’’ microbes ‘’sévissent et font la loi


Des "microbes" dans les locaux d'un commissariat de Yopougon (Ph: Dr)

Des « microbes » dans les locaux d’un commissariat de Yopougon (Ph: Dr)

Né au lendemain de la crise postélectorale, le phénomène ‘’Microbes’’ est en train  de prendre l’allure d’une milice. Parti  d’Abobo-rail,  il  s’est déporté  également dans la commune de Yopougon.

Ils ont entre 9 et 16 ans, mais ont l’expérience du maniement des armes à feu et des armes blanches. Ils paraissent pour des anges, mieux comme des êtres sans défense à qui l’on doit amour et affection. Pourtant, ce sont de véritables démons. Un vrai gang en gestation qu’il faut craindre. Des êtres impitoyables, des criminels, qui font la loi dans des communes du district d’Abidjan.

Comment ils opèrent

Le phénomène de ‘’Microbes’’, selon  notre informateur est né après la crise postélectorale. Ce sont en effet, des enfants qui ont contribué à libération d’Abobo, leur commune. Leur mode opératoire est tout simple. Constitué en un groupe d’environ une trentaine de personnes voire plus, munis d’armes blanches ‘Machettes, couteau, lames…) ou d’armes à feu, ils opèrent en masse. « Leur stratagème est de faire semblant de quémander de l’argent. L’un d’entre t’accoste et par la suite une horde de bambins t’encerclent et commence à te brutaliser pour t’arracher tous tes biens. »Explique un agent de sécurité. Certains font jusqu’à se servir de leurs ongles qu’ils enfoncent fortement dans la peau de la victime. Quitte à l’arracher. Une fois la victime dépouillée de tous ses biens, ils disparaissent comme par enchantement. Le fait le plus ahurissant est qu’ils opèrent de jour comme de nuit. Contrairement  aux gangsters qui sévissent littéralement les nuits, ces enfants agissent même en plein jour et narguent à la limite les autorités.

Les populations interpellent le ministre Hamed Bakayoko

Les populations de Yopougon vivent dans la peur et l’angoisse depuis l’attaque la semaine dernière de leur commune. Yopougon-Wassakara, Andokoi et Gesco ont payé les frais de la rage des ‘’Microbes’’. Venus en important nombre, ils se sont attaqués aux populations et les ont dépouillées de tous leurs biens composés de Téléphones portables, bijoux, sacs à mains et mêmes des chaussures. L’une des victimes venue d’Abobo pour participer à une cérémonie de mariage à Yopougon-Wassakara a dénoncé cette pratique. «Ces enfants sont tombés sur moi sans même que je n’en rende compte. Ils ont volé tous mes bijoux et mon argent. Je les connais, ils viennent tous d’Abobo. Vraiment on a très peur. Je ne sais pourquoi on ne les mets pas en prison. » S’est-elle plainte.

Quand leur âge constitue un problème

Le gros problème des autorités face à cette situation est l’âge des enfants. Qu’à cela ne tienne. Mais faut-il les laisser pour autant sévir sans lever le petit doigt et attendre qu’on en arrive au pire ? N’existe-t-elle pas de prison pour enfants ? Ce phénomène mérite qu’on s’y penche. Pourquoi pas des mesures draconiennes pour éviter le pire.

Opportune BATH

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