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[Guinée Bissau] Dernier jour de campagne avant la présidentielle


Ces dernières semaines, la décision du président Vaz de changer de Premier ministre contre l’avis de la Cédéao avait suscité l’inquiétude quant à la tenue de ce scrutin. Mais la commission électorale bissau-guinéenne assure que toutes les conditions sont réunies pour que le vote, de ce dimanche, se déroule normalement.

À Bissau, il y a un peu partout les portraits des candidats sur des affiches, sur des casquettes, sur des tee-shirts. Ce vendredi est encore calme, mais les militants se préparent pour les derniers grands meetings dans la capitale, cet après-midi, avec concerts et sonorisation. Des camions circulent déjà en ville. C’est le moment ou jamais de convaincre pour les candidats en campagne depuis le 2 novembre.

Ils sont douze en lice. Parmi eux, le président José Mario Vaz, candidat indépendant. Il a été très peu présent dans la capitale. Il a battu campagne essentiellement à l’intérieur du pays. Le parti historique, le PAIGC, a l’habitude des campagnes électorales avec une organisation et une communication bien rodée en faveur de Dominigos Ferreira et son éternel chapeau sur la tête. Autre poids lourd, Umaro Sissoko Embalo, le candidat du Madem, principal parti d’opposition au Parlement, qui lui, mise sur le changement sur le thème «le PAIGC a assez gouverné, il faut du renouveau», même si lui-même est issu de ce parti.

La vigilance de la Guinée-Bissau

Ces dernières semaines, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest avait tapé du poing sur la table et la communauté internationale l’avait soutenu pour dénoncer le limogeage du Premier ministre Gomes par le président Vaz. Finalement, après les incertitudes de fin octobre-début novembre sur la tenue même des élections, la Cédéao a été très claire sur sa feuille de route, pas question de repousser le scrutin. Elle a brandi la menace de sanctions. Pour elle, la nomination d’un nouveau gouvernement par le président était illégale et depuis, de fait, le Premier ministre nommé par José Mario Vaz a démissionné alors que l’armée est restée en dehors des affaires politiques.

Pour l’heure, la situation semble s’être apaisée. Cette élection doit être pour la communauté internationale une nouvelle page après une série de coups d’État, de tentatives du putsch depuis l’indépendance. La Cédéao a dépêché quelque 70 observateurs auxquels il faut ajouter ceux de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la communauté des pays de langue portugaise et des États-Unis. Enfin, les forces de défense de sécurité ont déjà voté, ce jeudi, pour leur permettre de sécuriser la fin de la campagne et le vote de dimanche.

Source : Rfi

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