Front populaire ivoirien : Le procès de Simone Gbagbo reporté sur fond de dialogue politique avec le pouvoir
C’est au moment que s’esquisse la reprise du dialogue politique entre le Front populaire ivoirien et le gouvernement que le procès de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, poursuivie pour son rôle durant la crise postélectorale sanglante de 2010-2011, a été renvoyé mardi au 6 janvier 2015.
C’est à ce moment où le Front populaire ivoirien traverse une crise profonde que le gouvernement et des dirigeants de cette formation politique ont annoncé, lundi 29 décembre qu’ils se rencontreraient « en début d’année » pour renouer un dialogue rompu depuis mai, afin de « poursuivre la reconstruction » de la Côte d’Ivoire.
« Au cours de ces rencontres en vue, le FPI souhaite notamment évoquer la question des prisonniers politiques, le problème des exilés et la préparation des élections générales, avant la présidentielle d’octobre 2015 », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI.
Au même moment, il est jugé aux côtés de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et de 81 autres personnalités de l’ancien régime pour leur présumé rôle dans la crise postélectorale.
Alors que l’examen des faits devait débuter mardi, avec le témoignage de cinq accusés présentés comme des miliciens, le président de la Cour d’assises a renvoyé les débats au 6 janvier afin de permettre aux avocats de la défense de consulter le dossier de l’accusation.
L’avocat des accusés appelés mardi à la barre a fait valoir qu’il « n’a même pas encore eu accès à leur dossier », le parquet ne l’ayant pas « fourni à temps ».
« Afin de mener un procès équitable, le droit de la défense doit être respecté. Ce n’est pas une faveur mais un droit. La cour vous invite à satisfaire cette obligation », a lancé le président de la Cour, Taïrou Dembélé, à l’avocat général.
Idrissa Konaté
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