Front populaire ivoirien : Le parti de Laurent Gbagbo en voie de scission


Pascal Affi N’Guessan s’est engagé dans une lutte sans merci contre les caciques du Fpi.

Pascal Affi N’Guessan s’est engagé dans une lutte sans merci contre les caciques du Fpi.

Les nouvelles en provenance du Front populaire ivoirien ne sont pas bonnes. Alors là pas du tout, depuis qu’il s’est établi un fossé entre les militants, eu égard aux candidatures déclarées de Laurent Gbagbo, le fondateur et Pascal Affi N’Guessan, le président sortant pour diriger le Front populaire ivoirien.

Désormais deux camps s’affrontent au niveau des militants du Fpi. Il s’agit des pro-Gbagbo et des pro-Affi. Si les premiers sont pour une neutralité du parti tant que Laurent Gbagbo croupit dans les geôles de la Cour pénale internationale à Scheveningen, ce n’est pas le cas au niveau du camp Affi qui ne l’entend pas de cette oreille.

D’autant plus que Pascal Affi N’Guessan a décidé de ne pas laisser mourir le parti. Mieux, il s’est braqué contre tous ceux qui ont fait de la forfaiture pour imposer la candidature de l’ancien chef de l’Etat pour briguer le poste de président du Fpi, à l’issue du prochain Congrès.

Là-dessus, au cours d’une conférence de presse qu’il animait le mardi 9 décembre 2014 à l’ancien Qg de campagne de Laurent Gbagbo, l’ancien Premier-ministre a indiqué tenir le bon bout qu’il n’était pas prêt à lâcher.

Pour Pascal Affi N’Guessan en effet, il n’est pas question de renoncer à sa candidature, même s’il doit affronter son mentor politique.

Fpi, le grand cafouillage

C’est à un véritable cafouillage que l’on assiste actuellement au niveau du Front populaire ivoirien. Après qu’une note de justice a annulé le 4e Congrès, suite à une plainte déposée contre X pour s’insurger contre ce que Pascal Affi N’Guessan qualifie de forfaiture pour faire participer le président Gbagbo à l’élection du président du Fpi, d’autres voix et non des moindres, ont affirmé le contraire de la décision de justice.

Il s’agit notamment de Sébastien Dano Djédjé, président du Congrès et Hubert Oulaye, président du Comité de contrôle. En effet, le président sortant affirme avec force que des mains obscures se cacheraient derrière la réelle volonté de Laurent Gbagbo encore détenu en prison.

Bien entendu, cette situation de défiance risque de fragiliser profondément le parti des frontistes. Ainsi, plutôt que de penser à l’essentiel, notamment la réorganisation du Fpi, les militants ont décidé d’être à couteau tiré.

Que dire de la libération du fondateur du parti ? Elle semble à jamais rangée dans les oubliettes et faire place à une lutte de clan sans merci pour le contrôle du Fpi. La suite des événements nous situera sur les tenants et les aboutissants des différentes décisions prises de part et d’autre quant à l’annulation du 4 Congrès prévu pour ce mois.

Idrissa Konaté

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