Foot africain: Issa Hayatou un autre président à vie
Issa Hayatou se présente pour un huitième mandat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), en 2017. Le camerounais avait assuré en 2013 qu’il lâcherait les rennes du foot africain pourtant, sans jamais pouvoir organiser en 27 ans une compétition chez lui.
Le 11 mars 2013 à la veille de sa 7ème réélection, l’air amusé il clamait : « Mais vous semblez ne pas me croire quand je vous dis que c’est mon dernier mandat ! » Réélu il l’a été par acclamation. « Je vous le dis à haute voix : ce n’est pas que ça « devrait » ; la CAN 2017 va être ma dernière CAN », rétorque encore Issa Hayatou, à une question posée au conditionnel.
Cet attachement de 27 ans au pouvoir, cette confusion entre des intérêts personnels et l’intérêt supérieur du football africain, les accusations récurrentes de corruption et de népotisme, ont attiré une avalanche de critiques. Issa Hayatou assure que ces attaques ne l’ébranlent pas. Pourtant, il s’était montré frondeur, en 2013, après sa réélection. Il avait notamment rappelé qu’il ne faisait rien de plus que le Suisse Joseph Blatter ou le Français Michel Platini,
Deux ans ont passé et le patron du foot africain a visiblement changé d’avis. Le 7 avril dernier, la CAF a modifié son règlement qui imposait d’avoir moins de 70 ans pour être élu au Comité exécutif ou à la présidence de la CAF. Issa Hayatou a justifié cette décision par le besoin d’harmoniser les statuts de la CAF avec ceux de la Fédération internationale (FIFA). En juin 2014, la FIFA s’est en effet opposée à l’instauration d’une limite d’âge. Une décision qui avait écarté l’un des rares obstacles à une réélection de son président Joseph Blatter, 79 ans, en poste depuis 1998.
Malgré ses 27 ans de pouvoir il supporte difficilement les prétendants à sa succession, réduisant à néant les ambitions de l’Ivoirien Jacques Anouma, l’un de ses ex-protégés devenu son principal opposant. Et il semble que le même sort attende Mohamed Raouraoua. Les relations se sont tendues avec le président de la Fédération algérienne (FAF).
Touché mais pas coulé par les critiques
« Qui critique ? C’est surtout la presse. Vous connaissant, ça ne me dit absolument rien. J’ai mes sept heures de sommeil par nuit , avait-il assuré. Ça me fait rire quand on dit que je suis « trop autoritaire ». On ne peut pas diriger le football africain sans être autoritaire. On parle aussi de mes 25 années de présidence. C’est un record et ce n’est pas une petite affaire ».
avec rfI