Face à l’indifférence des autorités ivoiriennes et universitaires/La Coeeci annonce une grève…
Abidjan-02-03-16 (lepointsur.com)La décision des autorités ivoiriennes de demander aux étudiants de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody de céder leurs chambres à 4000 participants aux 8es jeux de la francophonie qui se déroulera à Abidjan n’est pas du goût des responsables de la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci). Au cours d’une conférence de presse prononcée mercredi 02 mars 2016 à Cocody, Aristide Ozouko (SG) a annoncé une grève dans les prochains jours, au cas où leurs revendications ne sont pas prises en compte.
« La Coeeci a salué dès les premières heures, l’arrivée de Madame Ly Ramata Bakayiko à la tête du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, parce que nous avons cru en elle pour la résolution de nos revendications les plus urgentes, du fait de sa connaissance du milieu universitaire. Mais force est de constater que Madame le ministre fait plus de la politique que de faire face à nos problèmes. Sinon comment comprendre que depuis sa nomination, aucun pas sérieux n’a été franchi pour rassurer les étudiants quant à leurs nombreuses revendications… »
Tels sont entre autres propos introductifs de Aristide Ozouko, secrétaire général de la Coeeci. Qui s’est par ailleurs insurgé contre la décision des autorités ivoiriennes de transformer la cité universitaire de Cocody en espace d’hébergement de 4000 participants aux 8es jeux universitaires de la francophonie qui se dérouleront en 2017 à Abidjan.
« Pourquoi, l’Etat ne profite-t-il pas de l’organisation de ces jeux pour relancer un secteur aussi moribond comme celui du tourisme, surtout dans son domaine hôtelier pour le valoriser », s’est-il interrogé. Puis, de menacer « la Coeeci, après plusieurs consultations et entretiens avec les étudiants et élèves de Côte d’Ivoire constate avec amertume une réelle volonté de la part de nos autorités de nous maintenir dans des conditions misérables d’études, c’est pourquoi, nous demandons ici et maintenant la baisse du coût d’inscription, de mettre fin au pouvoir absolu des fondateurs d’école, la restitution des résidences universitaires et la réhabilitation des cités d’Abobo 1 et 2, de Williamsville…le retrait des hommes en tenue et en arme sur l’espace universitaire…
Par ailleurs, se prononçant sur le projet de dissolution des organisations estudiantins, notamment l’AGEECI et la FESCI, Aristide Ozouko a martelé que cette décision n’était que du bluff de la part des autorités ivoiriennes, non sans préciser que si des solutions idoines aux problèmes des élèves et étudiants ne sont pas trouvées, la Coeeci prendra ses responsabilités dans les prochains jours.
EKB