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Ex-combattants démobilisés : la police quadrille la ville de Korhogo et empêche une manifestation de la cellule 39 #Primes


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 26-10-2017) La rue des banques, le quartier administratif, les abords de la préfecture, le rond-point de la mairie…Tous ces endroits dits ‘’stratégiques’’ étaient totalement bloqués, tôt le matin du jeudi 26 octobre 2017.

Les hommes et femmes qui ont des intérêts dans lesdits lieux ont été refoulés par les éléments de la police postés à ces check-points. Les écoles, les banques et les commerces situés dans les périmètres desdits barrages fonctionnaient au ralenti et quasiment paralysés. Les motocyclistes et autres voitures étaient obligés de faire de longs détours pour accéder à leur lieu de travail ou rallier les quartiers périphériques de la ville.

Ce déploiement de la police est consécutif à un courrier adressé au Préfet de région, Préfet du département de Korhogo, Daouda Ouattara, en date du mardi 24 octobre 2017 , signé de Ouattara Yssouf dit Diablo, secrétaire exécutif national, et dans lequel , la cellule 39 dit vouloir organiser des sit-in devant les différentes préfectures du pays, afin de revendiquer les 17 millions Fcfa de la prime dite Ecomog et la prise en charge des blessés de guerre, des veuves et des orphelins.

C’est au sortir d’une Assemblée générale extraordinaire tenue le 20 octobre 2017 que les ex-combattants démobilisés de la cellule 39 ont décidé de se faire entendre. Las, selon eux, d’attendre depuis 2014 que l’Etat prenne en compte leurs revendications. « Quel est ce prétendu dialogue prôné par les autorités de ce pays où l’un des protagonistes n’est jamais invité à la table des négociations ? Quel est ce dialogue où nous nous heurtons, à chaque fois, à un dispositif policier ; où les portes de l’administration nous sont fermées ? » Râlent les ex-démobilisés.

Il faut noter que, selon des chiffres officiels, les ex-combattants démobilisés de la cellule 39 sont au nombre de 6 777 sur l’ensemble du territoire national dont 2000 pour l’ex-district des savanes.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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