lepointsur.com (Abidjan le 26-1-2015) Dans une copie dont copie est parvenue à lepointsur.com, le président de Lider s’est prononcé sur les cas d’enlèvements à répétition en Côte d’Ivoire. Il s’est insurgé contre cette barrière jamais franchie au pays.

Mamadou Koulibaly, le président de Lider très remonté contre les auteurs et commanditaires d’enlèvements des enfants. (Ph: Dr)

« 21…c’est le nombre d’enfants disparus en un mois en Côte d’Ivoire, dont plusieurs ont été retrouvés morts, décapités, mutilés, leurs parties génitales amputées », s’est alarmé Mamadou Koulibaly devant la déclaration faite en début de week-end dernier par le Directeur général de la police, le Général Brindou M’Bia.

« Mais dans quelle folie sombrons-nous ? », s’est-il interrogé. D’autant que pour la première fois que ce phénomène voit le jour en Côte d’Ivoire, il a atteint une proportion alarmante en l’espace de deux mois seulement.

« Des barrières ont été franchies et l’insoutenable légèreté avec laquelle ce phénomène a été traité depuis décembre 2014 est inacceptable. Pour les auteurs, les commanditaires, ceux qui s’adonnent à ces pratiques maléfiques et innommables, je demande les sanctions les plus sévères et les plus exemplaires », a déploré Mamadou Koulibaly.

Dans la foulée, le président de Lider a exhorté le gouvernement à agir avec énergie pour « endiguer enfin ce phénomène effroyable qui n’a que trop duré, et dont le premier cas était déjà celui de trop ».

Aux parents, il a demandé d’être plus vigilants et veiller sur leurs enfants qui, pour lui, sont ce qu’il y a de précieux. « Ne laissons pas des fous, des assoiffés de pouvoir et d’argent, des criminels torturer nos bébés. Protégeons-les. Aimons-les. Et revenons tous à la raison », a-t-il souhaité.

Faut-il le noter, ces enfants sont généralement les cibles des brouteurs, cybercriminels et autres charlatans en manque de pouvoir. Ils s’intéressent particulièrement aux têtes et parties génitales de leurs victimes. Le hic dans l’affaire, c’est que les auteurs d’enlèvements sont pour la plupart, des proches ou domestiques des parents.

Au cours de sa déclaration, le Général Brindou M’Bia a demandé aux parents d’alerter les autorités au plus vite dès l’enlèvement est constaté et a rappelé qu’un auteur a déjà été arrêté dans le cadre de cette affaire. Il n’a pas manqué d’indiquer plusieurs numéros de téléphone d’alerte mis en place par le gouvernement en cas de disparition d’enfant. Il s’agit notamment des 116 et 170.

Idrissa Konaté

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