[Ebony 2021] Remerciements, reconnaissance et changement de camp (déclaration)
Abidjan, le 22-12-2021 (crocinfos.net) Les lampions se sont éteints le samedi 18 décembre 2021, sur la 23eédition de la Nuit de la Communication, dénommée Soirée Ebony, au bord de la piscine de l’hôtel Président de Yamoussoukro. Que d’émotions ! La dernière pour moi en tant que nominé. Infiniment merci à l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) qui, chaque année, célèbre les meilleurs journalistes du pays.
Le jour ‘’J’’, à 20h, au moment où le présentateur, Yves Zogbo Junior annonce les couleurs, vous êtes comme un gamin qui attend le résultat de son examen de fin d’année. Le film de toutes vos productions défile dans votre esprit. Quand le président du jury s’empare du micro, le vide se crée autour de vous. Oui, c’est l’heure de la vérité.
Tous les nominés ont visé la lune au départ (Le Super Ebony). Un seul l’a atteinte en se distinguant des autres prétendants, par son professionnalisme. Lui, c’est Bohoussou Kouassi de la radio privée de proximité, Adjamé F.M. Par contre, certains n’ont atteint que les étoiles et les autres sont restés dans les nuages, non loin de la cible.
Je fais partie de ceux qui ont atteint, au moins, deux étoiles (je ne suis pas devenu la star, même si cela fait briller ma rédaction). J’ai obtenu Le Prix SIFCA (Agro-industrie) et celui de la Promotion des droits de l’Homme de la Biennale panafricaine des droits de l’Homme et de l’Humanitaire (BPDHH) de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH).
lepointsur.com, l’un des sites numériques les plus primés
Ces deux distinctions viennent enrichir celles déjà obtenues ici et dans la sous-région.
-2e Prix Caidp en 2021: http://lepointsur.com/cote-divoire-enquete-les-tuberculeux-entre-peur-et-angoisse/
-2e Prix du meilleur reportage sur la lutte contre la corruption, organisé par la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) 2019: http://lepointsur.com/cote-divoire-enquete-la-corruption-un-indomptable-monstre/
3edu Prix Ibrahima Touré, du nom du représentant résident Bureau RCEEDAO Guinée- Conakry 2018
Nominé parmi les meilleurs articles de fact-checking 2018 http://lepointsur.com/le-taux-demploi-informel-en-cote-divoire-depasse-t-il-les-90/?
– Ebony 2016, du prix sectoriel, SIFCA du meilleur journaliste en agro-industrie. http://lepointsur.com/dossier-autosuffisance-riz-casse-tete-gouvernants-ivoiriens-riz/
-2e du prix ALFRED DAN MOUSSA pour la Promotion de la Paix et de l’intégration dans l’espace CEDEAO, 2016. http://lepointsur.com/grand-reportage-bouna-apres-affrontements-mortels-de-mars-2016-1ere-partie/
-3e du prix UNICEF du Droit des Enfants EBONY 2016) http://lepointsur.com/grand-reportage-bouna-enfants-paient-betise-adultes-2eme-bouna/
À ce stade de mon propos empreint d’émotions, permettez-moi de traduire mes sincères remerciements, en mon nom et à ceux de mes collaborateurs, à S.E. Mme Chantal Moussokoura Fanny, ambassadrice plénipotentiaire, sénatrice de la circonscription électorale de la région du Folon (nord-ouest de la Côte d’Ivoire), vice-présidente du Sénat chargée de la Diaspora et de la Coopération internationale et maire de Kaniasso.
Honneur et gratitude
Gérante de Shanny Group qui édite lepointsur.com, elle a offert à la rédaction un siège et le matériel de travail pour que les journalistes puissent s’épanouir en toute responsabilité. C’est avec amour et passion, sans pression, que le petit personnel que je dirige travaille sans relâche depuis plus d’une dizaine d’années pour donner la place qui est la sienne à ce média numérique.
Cependant, outre les informations quotidiennes, j’ai imprimé à ce média, les grands genres journalistiques (enquêtes, reportages, interviews), qui sont budgétivores. Pour une enquête, par exemple, il faut débourser au moins deux cent mille (200 000 FCFA). Il faut, en effet, vous donner les moyens quand vous voulez exceller dans ce domaine et transmettre votre expérience aux autres.
Pour y parvenir, j’ai toujours été présent aux formations des journalistes sur des thématiques qui traitent de tout ce qui peut me donner du coffre pour transmettre ce savoir. Après les formations, je deviens l’un des visiteurs des formateurs. Je veux parler de mes aînés, Samba Koné (président de l’Autorité nationale de la presse (ANP) et Zio Moussa (président du Comité de direction de l’Observatoire de la liberté de la presse (OLPED)).
Aujourd’hui, ils sont, certes, très occupés, mais ils demeurent pour moi des coaches. Sans hésitaion, ils répondent à mes préoccupations sur des sujets d’intérêt à traiter, les pièges à éviter contenus dans nos textes de loi, et aussi sur la hiérarchisation des informations obtenues sur le terrain. Moi, je les nomme ‘’Les dinosaures’’. Zio Moussa voyant ma hargne débordante de détermination m’encourage avec cette intervention. ‘’Sériba, est-ce que tu n’es pas le plus sacré des journalistes en Côte d’Ivoire ?’’. « Peut-être, mais il me reste le Super Ebony. Sinon, je serai comme le Laurent Pokou et le Didier Drogba de la presse ivoirienne (Je suis un de leurs admirateurs).»
À ces deux aînés, j’associe Kébé Yacouba, président de la Commission d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics (CAIDP). Cet aîné et ses collaborateurs mettent tout en œuvre pour l’application de la loi n°2013-867 du 23 décembre 2013. Ils se heurtent à des refus de certaines personnalités qui, pour la majorité d’entre eux, rabâchent leurs dithyrambes au chef de l’État, mais marchent sur la loi qu’il (Alassane Ouattara) a signée pour permettre au peuple d’avoir le droit à l’information sur leur gestion des affaires de l’État. Cher aîné, l’habitude a la peau dure, mais les actes que toi et tes collaborateurs posez sont à saluer.
‘’Que le seigneur vous le rende au centuple’’
Oui, chers aînés, c’est l’occasion, pour moi, de vous traduire toute ma gratitude et vous dire sincèrement merci. Avec vous, j’ai appris. Il est maintenant temps pour moi de le transmettre aux autres sans vous lâcher les baskets. Vous êtes pour moi un trésor intarissable de savoir, un ruisseau qui détend l’esprit et remet tout en question quand il s’agit d’aborder un sujet d’enquête ou d’investigation : « Sériba, interroge-toi, remets en doute et commence le travail de terrain, c’est là-bas que tu auras de bonnes réponses à tes interrogations. Mais, là encore, il faut toujours mettre en doute la documentation que certaines personnes te donneront comme la preuve de leur vérité.»
Tenez-vous bien, je suis toujours un apprenant donc sous-main. J’ai mon aînée, Marcelline Gnéproust, du groupe Fraternité Matin, Super Ebony 2012, qui a accepté de se rendre disponible pour moi malgré son calendrier chargé. Et aussi, le doyen Elvis Kodjo, un ancien du Groupe Fraternité qui m’apporte régulièrement sa touche concernant la formulation des titres. Le gendarme de la dernière lecture des reportages, enquêtes et interviews, s’appelle Fernand Dédeh. Il est à l’OLPED, donc vous avez tout compris. Lui, il n’est pas doux comme vous hein ! Quand vous allez à son école, attendez-vous à ceci : « il Mon ami, j’ai apporté mes observations hein, pour le reste la balle est dans ton camp, sinon tu te retrouveras devant la procureur».
Quand d’autres devanciers comme Lucien Houédanou, président du Cénacle des journalistes séniors de Côte d’Ivoire, vous encouragent et vous félicitent, le challenge se transforme en des nuits blanches. Quand vous avez préparé, bien terminé le projet de vos sujets, l’adrénaline fait monter l’inspiration, votre corps est traversé par un spasme, avec un seul et unique objectif : Il me faut réaliser ce sujet. Mais où avoir les moyens financiers pour le faire ? Quand vous êtes sur le point d’abandonner parce que la situation devient insoluble et que des confrères comme Assé Alafé, DG d’entreprise de presse, vous surprend par un appel (sans que vous ne fassiez appel à lui) et vous remet une enveloppe pour vous encourager à continuer votre travail et à ne pas baisser les bras, et que des étudiants de certaines universités, des confrères, des internautes attendent vos productions, vous êtes face à un défi réel qu’il faut relever pour votre image et celle de l’entreprise dans laquelle vous travaillez.
Ce n’est pas facile, mais c’est un devoir qu’on s’est assigné pour donner le droit à l’information à toutes ces personnes. À toutes ces personnes qui, tapies dans l’ombre, ne cessent de m’aider financièrement et qui ne veulent pas que je les cite ici, notammment Alafé est journaliste, souffrez que je ne puisse passer sous silence vos apports inestimables. Je vous raconte, entre autres, cette anecdote. Le jour où il m’appelait, je vous assure que j’avais fini mon projet de reportage sur « [Grand Reportage 17 ans après les massacres de Duékoué] Sur les ruines et charniers de Fengolo au quartier Carrefour
-Les populations s’imposent le pari du pardon. »
J’ai loué un véhicule d’Abidjan à Duékoué et j’y ai passé trois nuits. Quand vous faites le calcul, vous comprenez pourquoi lui dire merci publiquement. Grâce à lui, mon rêve se réalisait. Il me fallait absolument réaliser ce reportage historique. « Que le Seigneur vous le rende au centuple et exauce vos prières comme vous m’aidez à réaliser mon rêve. »
Que dire du génie de Ponvogo ou le général froufrou 10 étoiles, Coulibaly Brahima, le directeur de la Communication de la Première dame, Mme Dominique Ouattara. Lui, il m’appelle ‘’le soldat égaré’’. Dès qu’il apprend que je suis malade et que depuis Ponvogo, les génies ne voient rien, il envoie les moyens pour requinquer ‘’le soldat égaré’’.
Vous avez dit Traoré Moussa Ahmed dit MT, past-président de l’Unjci ? Je fus son directeur de la Communication, mais aujourd’hui, les rôles ont changé. Il est mon conseiller tout comme les autres confrères, il est d’un soutien inestimable. Toujours en train de me conseiller : ‘’Dircom (directeur de la communication), approche ceux qui ont déjà été Super Ebony, prends conseil auprès d’eux. Un jour, on fêtera le graal.’’ La preuve, pour ceux qui ont suivi en direct cette 23e édition de la Nuit de la Communication, ils ont pu se rendre compte qu’il n’a pu retenir ses émotions quand j’ai été appelé par le jury pour la seconde fois, pour récupérer mon trophée du second prix. Bien qu’étant à la même table que les anciens présidents de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), il a laissé éclater sa joie. Son directeur de communication est parmi les Stars. Aimons-nous vivants, célébrons-nous vivants, témoignons les bienfaits vivants quand cela ne peut pas jouer sur la corporation de la personne. Que Seigneur nous guide et nous éclaire! Les frères, voilà pourquoi j’ai témoigné afin que l’histoire retienne cette vie confraternelle que nous vivons. Certaines gens, comme ma soeur ainée, Mme Clarisse Slaha Kayo Mahi, secrétaire d’Etat chargée de la Protection sociale, posent des actes qu’ils jugent mineurs alors sont de grandeur nature aux yeux de celui qui les reçoivent. L’ainé, Bamba Alex Souleymane dit BAS, lui, c’est le monstre sacré, il a fini avec tout ça (comme le disent les enfants). Ma plume n’est pas encore bien aiguisée pour parler de lui. Cher aîné, merci et barika pour tes conseils avisés. Je passerai te voir comme promis.
Longue vie à vous, mes aînés
À mes aînés Samba Koné et Zio Moussa : « Je suis prêt ». Je change de camp, je me rapproche du vôtre pour partager mon expérience. Ce n’est pas un adieu, mais un au revoir parce que je reprends le terrain comme hier, mais pour transmettre mon savoir et préparer mes livres en toute tranquillité.
J’attends de vous vos bénédictions me disant: « GO » (Cette expression était de la série d’animation des années 80, Goldorak).
Je profite de l’occasion pour vous souhaiter, à vous et à tous ceux qui continuent à me soutenir et à m’encourager mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité sous l’onction divine.
Bonne et heureuse année 2022
Sériba Koné
kone.seriba67@gmail.com
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