Editorial

Du transfèrement de Monsieur Charles Blé GOUDE à la Prison de SHEVENINGEN,au PAYS-BAS.


Nous aurions voulu nous passer de cet Nième chapitre de la suite et des conséquences de la crise post électorale  de la COTE-d’IVOIRE.
Evidemment,on ne cicatrise pas les plaies d’une telle crise en un an,en deux ans ou en dix ans.Comme les vainqueurs et les vaincus des première et secondes guerres mondiales,il faudra de longues années,souvent des classes générationnelles de Femmes et d’Hommes,pour pardonner,se pardonner et pour cicatriser les séquelles et les plaies .Il n’y’a pas de miracle à cela,malgré la CDVR(=Commission Dialogue Vérité et Réconciliation) présidée par le Premier-Ministre,Ex-gouverneur de la BCEAO,SEM le Président Charles KONAN BANNY.
La semaine dernière,voulant destabiliser et embarrasser le pouvoir d’Alassane OUATTARA,une personne,plus ou moins proche du camp GBAGBO Laurent,et par ricochet de Charles Blé Goudé, a crû bon de  publier des photos sur le réseau social Facebook de Monsieur Charles Blé Goudé,ex-leader de la fameuse  galaxie patriotique,ex-ministre de la jeunesse et du Sport du fameux gouvernement  formé par Mr Laurent GBAGBO pendant que nous étions en pleine crise post électorale.Ces photos,montées,supposées ou vraies,nous montraient un Blé Goudé Charles en très mauvais état,de quelqu’un subissant tortures et mauvais traitements,dans un endroit tenu secret,par les services du ministère d’Etat,ministère de l’intérieur de la COTE-d’IVOIRE.
Nous apprenions que depuis son arrestation,il y’a plus d’un an,Monsieur Charles Blé Goudé n’a reçu la visite ni de ses parents,ni de ses proches,encore moins de ses avocats.Quel est le bien fondé,quelle est la base légale,d’un tel comportement du gouvernement de la République de COTE-d’IVOIRE ?Personne,au sein du pouvoir,n’a pu nous expliquer les raisons légales pour lesquels une personne est détenue ,de surcroit en secret,qui échappe au respect des règles que la République de COTE-d’IVOIRE s’est donnée. Si personne n’est au-dessus de la loi,personne ne doit se permettre de violer le droit des autres,fussent-ils des détenus ou des prisonniers, en toute impunité.Vôtre quotidien en ligne,vôtre journal « LE POINT SUR »,ne cautionne et ne soutient personne ,sinon que dans nôtre ligne éditoriale,nous soutenons la loi,les procédures et le respect scrupuleux de l’application des normes de la République.Si le gouvernement de la République de COTE-d’IVOIRE n’a pas fait appliquer la loi,n’a pas respecté les droits du détenu,de l’accusé Blé Goudé Charles,c’est à condamner avec la dernière énergie.C’est du ganstérisme juridico-politique.Et tous,nous devons nous battre pour faire de la COTE-d’IVOIRE un Etat de Droit,un état qui respecte les droits de toute Femme,de tout homme,sans exclusion,sans discrimination.Ce pays,selon nôtre rêve,doit être un pays ouvert,accueillant,d’amitié,de Fraternité humaine ;un pays où par nos intelligences et nos bras,toutes celles et tous ceux qui y vivent réalisent leurs Vies et leurs destins par la force de leurs intelligences et de leur travail.
Revenant aux fait,le gouvernement ivoirien,sur la page personnelle Facebook du Ministre d’Etat,Ministre de l’Intérieur,Monsieur Hamed BAKAYOKO,réagit aux photos de la veille qui le discrédite tant au plan national qu’international.Monsieur le Ministre Hamed Bakayoko nous montre des images et des photos de Monsieur Blé Goudé Charles,apparemment se portant assez bien,physiquement.
Ici,deux thèses s’opposent.La thèse de ceux qui discréditent le pouvoir et la thèse de ceux qui détiennent le pouvoir.Qui croire,quelle est la vérité,la vraie photo ?Toujours est-il que le Blé Goudé Charles que nous avons vu dans les locaux du palais de Justice d’Abidjan pour se faire entendre de son transfèrement ne correspondait à aucune photo des deux camps qui ont publié,chacun de son côté,des photos ,nous disons ou anciennes ou montées de Monsieur Charles Blé Goudé.
Le pouvoir ne s’arrêtera pas là.Il décidera par un communiqué du Conseil des ministres du Jeudi,20 Mars 2014,de faire droit à la requête de la C.P.I.(=Cour Pénale Internationale) du transfèrement de Monsieur Charles Blé Goudé  à la prison de Sheveningen,à LA HAYE ,en Hollande.
48heures plus tard,comme un fauve blessé,le pouvoir ivoirien,exécutera sa décision en faisant embarquer Monsieur Charles Blé Goudé ,le Samedi,22Mars 2004,à 10h 03 minutes ,à bord d’un avion belge qui emmenera le prévenu au PAYS-BAS.
Par un communiqué de la Cour Pénale Internationale,nous apprendrons que Monsieur Blé Goudé Charles y a été accueilli et la CPI remercie les autorités ivoiriennes pour avoir apporter leur aide à la Justice Internationale.
Et de deux.Après Mr Laurent GBAGBO,c’est au tour de son pupille politique,Monsieur Charles Blé Goudé,d’être reçu et accueilli dans les geôles de la CPI.
Dans l’application générale et non discriminatoire de la règle de droit,le gouvernement ivoirien ,le pouvoir ivoirien,ne peut pas invoquer des arguments de droit pour refuser le transfèrement de Madame Simone EHIVET GBAGBO  à la CPI qui en a fait la demande.
Le droit ne s’accommode pas,ne s’accorde pas toujours avec la morale.
Pour éviter que d’autres compatriotes,d’autres ivoiriennes et ivoiriens suivent le chemin de Messieurs Gbagbo Laurent et Blé Goudé,il faut construire un véritable Etat de Droit sans lequel la justice nationale sera incapable de  jouer amplement son rôle,sera faible et corrompue,comme nous le constatons depuis de nombreuses années dans ce pays,la COTE-d’IVOIRE.
Si nous avons une autorité judiciaire capable d’autorité,d’être libre et surtout d’indépendance,ne disposant que sur la base de la loi,alors la C.P.I. pourra laisser à la COTE-d’IVOIRE le choix de traduire les futurs accusés devant les tribunaux ivoirien.Dans le cas contraire,personne ne doit être surpris demain,dans le futur,de voir la CPI émettre des mandats d’arrêts contre d’autres ivoiriens et exiger de les juger à la HAYE.Ce sera la manifestation de la faiblesse et de la grande corruption de nos institutions publiques,incapables de dignité,de sérénité et d’honorer la République.
Donc,si nous ne voulons pas voir la CPI exiger de nos dirigeants de lui envoyer ceux des nôtres contre qui des mandats d’arrêts internationaux ont été émis,(Camp Gbagbo Laurent aujourd’hui,et probablement camp Alassane Ouattara demain),ils nous faut nous battre contre la corruption et les faiblesses de nôtre administration,de nôtre Justice et des institutions qui inarnent dignement l’Etat et la République.
Ce pays ne sera fort et solide que sur la base d’une institution judiciaire au-dessus de tout soupçon.Des magistrats et des juges véreux,interresés par leurs intérêts personnels,la COTE-d’IVOIRE en est pleine.
Déjà,à nos portes,au Mali,les juges de ce pays nous tracent,par l’exemple,la merveilleuse voie de la Liberté,de l’autonomie et de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
Vivement,excellence Monsieur le Président de la République,Alassane Ouattara,tous les ivoiriens,sans exception,doivent avoir confiance en leurs magistrats et en leur magistrature.Tel n’est pas le cas aujourd’hui,tant la gangrène de la corruption a bousillé et désarticulé tous nos systèmes institutionnels.Voilà Pourquoi,incapables que nous sommes de juger nos enfants au regard exclusif du droit,la COUR PENALE INTERNATIONALE,demande et exige de juger dans ses locaux  des enfants de la COTE-d’IVOIRE qu’elle suspecte de graves et massives violations des droits humains qui,en aucun cas,ne doivent rester impunis.Les innocentes victimes,d’où qu’elles viennent,ont droit à la Justice avant tout.
Et pourtant,jusqu’à preuve du contraire,tant que nous n’aurons pas une justice haute et crédible,qui honore avec dignité,en tous temps et en tous lieux la COTE-d’IVOIRE,nous ,à « LE POINT SUR » ,seront aux côtés de la CPI pour faire appliquer le Droit.Que le justiciable soit un Pro-GBAGBO Laurent aujourd’hui ou un Pro-Alassane Ouattara,cela nous importe peu « à « LE POINT SUR ».
Le plus important c’est que la COTE-d’IVOIRE ne mérite pas d’avoir une institution judiciaire corrompue et aux ordres de l’exécutif.de cela nous n’en voulons pas Monsieur le Président de la République,Alassane OUATTARA.
Pour le bien et le bonheur de nôtre pays,la COTE-d’IVOIRE, et de toute l’Afrique nous rêvons et nous souhaitons des INSTITUTIONS FORTES ,CREDIBLES et non des femmes fortes ou des hommes forts à la tête de nos pays et de nos Etats.
Je vous remercie.
Par DIARRASSOUBA Abdoul Khader Stéphane,
Directeur de Publication.

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