Droits des inculpés détenus : l’ONG ACAT-CI propose un guide sur les garanties judiciaires
Dans le cadre de ses activités, l’ONG chrétienne de défense des Droits de l’Homme ACAT-CI a procédé le mardi 3 mars 2015 à la présentation officielle du guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu. Cette cérémonie s’est déroulée dans les locaux de la Fondation Friedrich Naumann sis à Cocody-Danga.
Ce guide est le fruit de la collaboration entre l’ONG ACAT-CI et la FIACAT, une organisation internationale non gouvernementale de défense des droits de l’homme. Pour le représentant du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des libertés publiques, ce guide est une véritable aubaine pour l’amélioration du système d’incarcération, en vue de permettre aux détenus d’avoir des éléments de base pour ce qui concerne leurs Droits. A savoir, le droit au repas décent ou une détention non arbitraire. D’autant plus que pour le Directeur-adjoint de cabinet du Garde des Sceaux, le confort des populations derrière les barreaux n’est pas la priorité de l’Etat, eu égard aux moyens dont il dispose.
« Nous ne pouvons juger du degré de civilisation d’une nation qu’en visitant ses prisons », a souligné Sophie Konaté, Chargée des programmes de la Fondation Friedrich Nauman, citant Albert Camus. Mettant ainsi sous les projecteurs le respect des Droits des détenus. Car pour elle, dans un pays en sortie de crise comme la Côte d’Ivoire, il n’est pas normal de mettre en berne les Droits des détenus, alors qu’il y est davantage question de reconstruction sociale.
« Le minimum requis serait que les détenus, trop souvent en détention préventive au-delà des durées légales, ne souffrent d’abus et de détention abusive », a indiqué Paul Angaman. Ce qui, selon le président de l’ACAT, constitue une violation grave des Droits de prévenus. Puis d’ajouter que « les présumés innocents estimés à environ 40% de la population incarcérée en conséquence de cette surpopulation carcérale, subissent les vices dus à la promiscuité, manque d’accès aux soins et nourriture saine ».
En plus, il a mis en exergue la date du 3 mars qui, en effet, coïncide avec l’anniversaire de la Fondation Friedrich Naumann qui, selon lui, accorde une grande importance à la promotion et à la défense des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, au point d’être l’une des premières organisations internationales à plaider en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Dans la foulée, la Vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Mme Koné Célestine, a rassuré les organisateurs du soutien de son instance ainsi que celui de son Président, S.E. Soro Guillaume. Pour elle, l’abolition de la peine de mort, en droit, doit être une priorité de l’Assemblée nationale.
Faut-il le noter, les dirigeants de l’ONG ACAT-CI ont reçu des mots d’encouragement de l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne. Une aide financière du ministère des Affaires Etrangères de son pays a contribuée à l’élaboration de ce guide. Document fort instructif sur le droit des détenus qui pourrait davantage les éduquer. Mieux, s’ériger en palliatif pour qui le deviendrait un jour.
Kakou Nda
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