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Le Directeur général très clair avec les agents et les acteurs de la forêt : ‘’Le temps du changement a sonné’’


Le Directeur général, Colonel Mamadou Sangaré (micro en main) et le Président du Conseil d'administration Ousmane Koné affichent leur volonté de redonner du souffle à la Sodefor.

Le Directeur général, Colonel Mamadou Sangaré (micro en main) et le Président du Conseil d’administration Ousmane Koné affichent leur volonté de redonner du souffle à la Sodefor.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 14-9-2016) Le Directeur général de la Société pour le développement forestier ne rate jamais d’occasion de rappeler sa volonté de sauvegarder le peu de forêt qui reste, mais mieux, de reconstituer le couvert forestier de la Côte d’Ivoire dangereusement mis en péril du fait de son exploitation à grande échelle.

Il a réitéré cette volonté aux principaux acteurs directement impliqués dans la sauvegarde du patrimoine forestier lors d’une vaste tournée de sensibilisation dans les principaux Centres de gestion des forêts (Cgf) du mardi 6 septembre au vendredi 9 septembre 2016. Il s’agit des agents de la Sodefor et des tâcherons commis au reboisement dans le cadre d’un partenariat avec la société.

A l’étape d’Agboville qui regroupait les Cgf d’Abidjan, Abengourou et Agbovile, le Colonel Mamadou Sangaré a eu un langage de vérité avec ceux-ci. D’abord avec les agents, ses collaborateurs directs, le Dg n’y est pas allé du dos de la cuillère. « Si la forêt n’existe plus, il n’y aura plus de Sodefor », met-il en garde. Car, pour lui, il est inconcevable que les agents de la Sodefor se rendent coupables de la destruction du patrimoine dont la surveillance leur a été confiée.

Aussi, les invite-t-il à la moralité dans l’exercice de leur activité de sauvegarde en se référant au code forestier comme boussole sur le terrain. Dans la foulée, il note que plus rien ne sera comme avant et que la direction générale prendra ses responsabilités, lorsque cela s’imposera. « Le temps du changement a sonné. Que ceux qui ne l’ont pas compris se ressaisissent, car il n’y aura pas de recours pour eux », prévient le Directeur général.

Pour éviter de recourir aux sanctions, il exhorte les agents à se référer à la procédure de vente après une saisie qui obéit à trois critères essentiels. A savoir, le contrat, la facture et le reçu. Il précise que désormais, seul le reçu de vente ne suffira pas pour justifier la vente d’un produit saisi en provenance de la forêt.

Loin de se laisser griser par la conjoncture qui frappe de plein fouet la société qu’il dirige, le Colonel Mamadou Sangaré reste confiant, car il estime que la mission n’est pas impossible. D’autant que la Sodefor travaille sur une matière renouvelable. « Il faut avoir à l’esprit que la forêt peut être sauvée si nous le voulons », encourage-t-il.

Au cours des échanges qui ont suivi, le Directeur général a annoncé un vaste programme d’investissement forestier. « Nous avons plusieurs partenariats en vue, il nous appartient de bien exécuter les programmes de prospection, en vue d’intéresser nos partenaires. Restons optimistes, la situation va s’inverser », soutient le Colonel Sangaré.

La rencontre avec les partenaires de la Sodefor en charge du reboisement a essentiellement tourné autour du reliquat de 2 milliards Fcfa que la société doit aux tâcherons. Evidemment pour le Dg, la situation est la conséquence de la situation difficile que traverse l’entreprise.

« Mon souci est d’apurer la dette, c’est pourquoi, j’ai fait arrêter le reboisement pour ne pas être trop endetté », indique-t-il. Avant de les rassurer quant à la poursuite du contrat avec eux dans un cadre plus organisé, de sorte à éviter les désagréments comme c’est le cas maintenant.

Dans la foulée, le Dg envisage la professionnalisation du secteur. « Désormais, pour être tâcheron, il faut constituer une entreprise et avoir une identité », préconise le patron de la Sodefor. Car, pour lui, c’est seulement à ce prix qu’il pourra être fort devant les partenaires financiers que sont les banques et bien d’autres structures spécialisées en la matière.

Ils sont nombreux les acteurs qui ont pris part aux différentes rencontres avec les dirigeants de la Sodefor.

Ils sont nombreux les acteurs qui ont pris part aux différentes rencontres avec les dirigeants de la Sodefor.

A Agboville comme dans les Centres de gestion forestière de Daloa et de Bouaké où la tournée de sensibilisation s’est poursuivie, le Directeur général de la Sodefor a tenu le même langage de vérité à ses agents et aux partenaires tâcherons. Pour lui, en effet, l’espoir reste permis quant à l’inversement de la situation. A juste titre, il a pris rendez-vous pour deux avec tous pour relever les défis de la redynamisation qui s’imposent.

Notons que le Directeur général de la Sodefor a été  galvanisé au cours de cette campagne de sensibilisation par la présence d’Ousmane Koné, le Président du Conseil d’administration de la société qui a tenu à prendre part à toutes les étapes de la tournée. Bien entendu, cette présence a permis au PCA de constater de lui-même, la situation que traverse la Sodefor.

Le Président du Conseil d’administration n’a pas manqué d’apporter un franc soutien au Directeur général au cours de ces différentes étapes. Ainsi, il profitait de ses temps de parole à l’ouverture et la clôture de chaque rencontre pour prodiguer de sages conseils aux agents de la Société pour le développement forestier. Mieux, Ousmane Koné réaffirmait l’engagement de la société à poursuivre la collaboration avec ses partenaires dans l’intérêt de la forêt ivoirienne.

Idrissa Konaté   

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