Le gouvernement et le Front populaire ivoirien (FPI) se sont rencontrés dans l’optique de renouer avec le dialogue qui avait été interrompu. Comme annoncée la rencontre entre l’ex-premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et la direction du FPI a pu se tenir hier mercredi 15 janvier à la salle A de la Primature. Deux heures d’horloge pour démarrer des échanges sur des questions importantes en vue d’un retour à la stabilité en Côte d’Ivoire. Cette première rencontre qui était en quelque sorte une rencontre test pour les deux parties n’a pas été aussi simple qu’on l’aurait imaginé. C’est ce qu’a confié le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan qui conduisait la délégation « ce sont des négociations qui ont été positives. Elles ont été âpres parce que les questions sont sensibles ». Cette rencontre aux dires du président du FPI a connu deux articulations majeures. Le passage en revue des conclusions des échanges antérieurs vu que les premières discussions avaient été conduites par le premier ministre Daniel Kablan Duncan ainsi que la conduite du processus qui est en cours en réglant prioritairement la question des élections. Sur ce point, le président du FPI a insisté pour une prise en compte des avis de toutes les couches de la société sans exclusive. « Dans les processus de sortie de crise, il y a une étape où tout le monde est appelé dans un cadre donné. Il faut associer la société civile, tout le monde ». Cette rencontre a permis dira-t-il de noter des avancées de part et d’autre et surtout un désir partagé de s’accorder sur plusieurs points. « Nous sommes déterminés à trouver des consensus sur toutes les questions liées à la crise postélectorale de sorte que demain les élections qui vont avoir lieu se tiennent dans un environnement apaisé » a confié pascal Affi N’Guessan. L’absence du FPI au CPD du 9 janvier dernier ayant fait jaser et à même été mise sur la table lors de cette rencontre. Pour Pascal Affi N’Guessan, « une participation à l’heure actuelle au CPD n’est pas possible. Elle tient essentiellement à une vision. Nous avons une approche de la situation qui est différente du CDP ». Avant de revenir sur la question du retour des exilés. A celle-ci, le président du FPI, a indiqué que certaines conditions méritent d’être réglées ensuite le FPI analysera si oui ou non il peut lancer un appel au retour de ses militants exilés. Pour l’ex-premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio qui conduit ces discussions les deux parties doivent « s’engager à relever le défi de la paix ». Alors, il a invité ses hôtes à donner des signes forts allant dans le sens de la réconciliation et de la paix. Fort de cette volonté, Jeannot Ahoussou Kouadio a exhorté les uns et les autres à « refonder les discours ». Demandant au président du FPI de lancer deux appels historiques le premier concernant le retour des exilés et le second, l’apaisement. Comme l’a mentionné le président du FPI, les questions étant sensibles, elles ne peuvent être réglées d’un trait. Pour ce faire, d’autres rencontres sont prévues entre les deux parties pour poursuivre les discussions. Hermann YAO

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