Développement du Tonkpi / Des femmes Dan s’organisent
Les femmes Dan de la région du Tonkpi ne veulent plus se laisser faire. En effet, après l’élection de leur présidente, Mme Bley née Topieu B. Natacha en décembre 2013, elles ne cessent plus de frapper à toutes les portes pour donner un autre visage au développement de la région du Tonkpi. Selon la présidente de l’association des femmes Dan dénommée ‘’Kaïga’’, elles ont effectué leur première sortie vec la première Dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara le 22 février 2014, au palais de la culture de Treichville. « Pour le développement de notre région, nous voulons le pouvoir. Parce qu’avec les femmes, rien ne pourra bloquer le développement de la région du Tonkpi. Les hommes ont fait ce qu’ils pouvaient. C’est pour cela que du 10 au 16 février 2014, quelques membres de mon bureau et moi, nous sommes allés dans les villages de notre région pour mobiliser, sensibiliser, motiver nos sœurs et mamans à s’intéresser plus à la création des plantations d’hévéa et autres. Comme on le dit en Côte d’Ivoire, le succès de ce pays repose sur l’agriculture. Une femme doit avoir une plantation d’hévéa, de cacao, de café, de banane et bien d’autres cultures », a indiqué Mme Bley née Topieu B. Natacha. Après des tournées dans les villages qui ont permis à ces vaillantes dames d’avoir une idée de leurs besoins pour le développement, poursuit-elle, « nous envisageons rencontrer dans les jours à venir tous les cadres, élus, filles et fils de la région du Tonkpi pour leur présenter nos projets« . Avant de conclure que cette « révolte » n’est pas pour aller contre les idées des hommes ou les abolir, « mais surtout les accomplir et leur donner un coup de pouce au développement de la région du Tonkpi voire le District des montagnes« . Pour Mme Koulaté Lucie, membre de l’Association des femmes Dan, le président du conseil régional du Tonkpi doit impliquer davantage les femmes dans le programme de développement. « Aujourd’hui, tout ne doit pas venir d’un homme, mais d’une femme aussi. C’est pour cela nous avons crée l’association Kaïga qui veut dire regardez-nous faire. Les hommes doivent nous regarder faire sans douter, crainte, soucis et aucune idée derrière la tête. Notre objectif, c’est le développement et non autre chose », a-t-elle expliqué. Au cours des différentes rencontres hebdomadaires dans un maquis de Yopougon-Gesco, les membres de cette association ont donné une idée de projets de développement qui sera bientôt présenté aux cadres, élus, filles et fils de la région du Tonkpi. Non sans précisé que, des élus et cadres de la région du Tonkpi adhèrent déjà aux idées des femmes de l’Association Kaïga.
Une correspondance particulière de Norbert Bakou