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Détournement de fonds publics : La Directrice générale du Fmi rattrapée par une affaire qui remonte à 2008 #ChristineLagarde


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 13-9-2016) L’horizon semble très sombre pour Christine Lagarde qui devra comparaître le 12 décembre 2016 devant la Cour de justice de la République (CJR). Dans une publication en date du lundi 12 septembre 2016, lapresse.ca indique que cette cour reproche à la Directrice générale du Fonds monétaire international, sa négligence dans une affaire d’arbitrage en 2008, entraînant le détournement de plus de 400 millions de fonds publics.

Pour cette affaire, six personnes sont inculpées pour escroquerie en bande organisée. Il s’agit notamment de Bernard Tapie, Maurice Lantourne, son avocat, Pierre Estoup, l’un des trois arbitres soupçonnés d’avoir dissimulé leurs liens aux parties, ainsi que l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde aujourd’hui patron de l’opérateur de télécommunications Orange, Stéphane Richard.

Dans la foulée, l’enquête s’est penchée sur le rôle de l’exécutif de cette époque. D’autant que la décision de tourner le dos à la justice ordinaire et recourir à la  voie arbitrale avait les faveurs de la présidence française. Aussi, Nicolas Sarkosy avait-il été convoqué par les juges d’instruction. Malheureusement, mettant en avant son immunité présidentielle, il avait refusé de répondre à la convocation.

A Christine Lagarde, les magistrats reprochent d’avoir donné des instructions pour accepter cette procédure, alors que la Cour de cassation avait annulé un an plus tôt une précédente décision favorable à Bernard Tapie. Le choix de l’arbitrage allait notamment à l’encontre de l’avis de l’Agence des participations de l’État (APE).

La patronne du Fonds monétaire international devra comparaître devant cette juridiction, la seule instance habilitée à statuer sur les délits imputés à des membres du gouvernement français dans l’exercice de leurs fonctions. Les faits qui lui sont reprochés sont passibles d’une peine allant jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende.

Bien qu’elle continue de clamer sa bonne foi dans cette affaire, l’ancienne ministre de l’Economie sous Nicolas Sarkosy est accusée d’avoir laissé faire un arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais aux termes duquel 403 millions d’euros avaient été accordés à l’homme d’affaires français. Cette sentence privée était destinée à régler le vieux contentieux entre celui-ci et l’ancienne banque publique sur la revente de l’équipementier sportif Adidas en 1994.

Idrissa Konaté

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