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Crise à l’Université: Le Cidh invite le gouvernement à renoncer à la dissolution de la Fesci et de l’Ageeci #Universités


Fondio Vazoumana, le président du Cidh.

Fondio Vazoumana, le président du Cidh.

CIV lepointsur.com (Abidjan, 26-11-2015) Le Cidh (Comité ivoirien des Droits de l’Homme) ne souhaite pas rester silencieux face à la situation de crise provoquée par le décès de l’étudiant Konin Christian Wilfried sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Dans une declaration qui porte l’estampille de son president, dont lepointsur.com a reçu copie en fin de journée du jeudi 26 novembre 2015, le comité a donné sa position concernant cette affaire qui capte toutes attentions.

Fondio Vazoumana s’est insurgé contre la fuite en avant le manque de responsabilité avec lesquels les autorités essaient de régler le problème. “Le cidh condamne fermement ces actes de violence, s’incline sur la dépouille du jeune homme et présente ses condoléances les plus attristées à sa famille”, indique-t-il sans oublier d’apporter sa compassion aux blessés et leur souhaiter rapide et prompt rétablissement.

Pour le président du Cidh, une telle situation ne saurait amener le gouvernement à soutenir une quelconque volonté de dissolution de la Fesci et l’Ageeci. Car, selon lui, une telle situation pourrait créer une jurisprudence inédite. “Car cela voudra dire que toute organisation, qu’elle soit politique ou apolitique sera dissoute si certains de ses membres sont reconnus coupables d’actes de violence même si son objet reste legal”, s’est inquiété le président du Cidh.

Puis de s’interroger sur la propable dissolution des partis politiques dont la responsabilité est reconnue dans les 3000 morts de la crise postélectorale de 2010. “Jusqu’à preuve du contraire l’Ageeci et la Fesci affirment  être attachés à leur objet initial qui est de défendre les intérêts moraux et matériels des élèves et étudiants”, a poursuivi Fondio Vazoumana.

Dans la foulé, il s’est prononcé sur le silence de la justice qui, selon lui, laisse impunis de nombreux crimes commis en milieu scolaire et universitaire. En guise de preuves, il est revenue sur les assassinats de d’Habib Dodo, Kignelman Mouroulai et bien d’autres que le Procureur de la République n’a pas daigné poursuivre pour situer les responsabilités des auteurs qui continuent toujours de courir dans la nature.

Ainsi, pour éviter que l’impunité ne soit plus la règle qui doit prévaloir dans le milieu universitaire, le Cidh recommande au ministre de l’Enseignement supérieur de “tirer toutes les conséquences liées à son incapacité à prendre depuis sa nomination les mesures efficaces pour créer un nouvel environnement  en démissionnant”. Au gouvernement, le Cidh a recommandé l’organisation de larges consultations avec les acteurs du milieu, en vue de trouver les causes de la violence à l’université et d’y apporter des solutions durables. Il n’a pas manqué d’inciter la justice à poursuivre et juger les auteurs de la mort de Konin Christian Wilfried et ouvrir tous les dossiers relatifs aux crimes commis en milieu scolaire et universitaire, afin de mettre fin au cycle de l’impunité, « cause de la persistance de la violence dans la société ivoirienne en général”.

Idrissa Konaté

 

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