[Crise à l’Africa Sport] Babou Eric, président de l’ONG Cœurs de Sportifs donne les motivations qui le pousse à contraindre le président Vagba à la  démission

– ‘’Vagba a échoué il doit partir’’

Président de l’ONG Cœurs de Sportifs et actuel Consultant de canal + Sport pour le football ivoirien, l’international ivoirien, qui a fait les beaux jours du Stade d’Abidjan et de l’Africa Sport, Babou Eric, veut prendre la tête du club cher aux membres Associés Mobilisés. Depuis un moment, il met une pression, avec l’appui de certains supporters, sur l’actuel président Vagba Alexis, pour l’évincer du fauteuil de l’Africa Sport. Dans cet entretien, celui qui prétend avoir la légitimité parce qu’il a près de 80% des membres associés de son côté, donne les motivations qui le pousse à contraindre à la démission, le président Vagba légalement élu pour un deuxième mandat.

Nous avons appris que Babou Eric veut être président de l’Africa Sport. Est-ce que c’est parce qu’on dit le plus souvent qu’il faut laisser les sportifs dirigé le sport que Babou Eric  veut se lancer ou c’est parce qu’il a des réelles intentions pour donner un souffle nouveau au club cher au Membres associés ?

Je n’aime pas trop cette manière de cataloguer le football. Je trouve que c’est exclure une catégorie de personne. Le football c’est un sport entier. Surtout quand il est bien organisé. On peut avoir des médecins, des comptables, des fonctionnaires, des opérateurs économiques et des journalistes dans le sport. Cependant un sportif, c’est son domaine. Le sport c’est ce qu’il maitrise le mieux. Moi j’ai été supporteur de l’Africa avant d’être un joueur de ce club. Donc l’Africa je connais un peu. Pour répondre à votre question je dirai que je viens mettre mon expertise et mon expérience au service de l’Africa Sport. J’ai  une équipe et nous avons des idées. On attendait le bon moment pour répondre à l’appel des supporters qui veulent voir l’Africa Sport retrouver ses marques. Et nous, nous sommes prêts pour que ce club redevienne l’un des grands d’Afrique.

Qu’est-ce qu’on doit attendre par mon équipe et moi sommes prêts ?

Il y a une mauvaise lecture qui a été faite sur l’Africa. On avait un mythique président qu’on appelait Simplice Zinzou sur lequel on se focalisait. Après son départ, on a toujours cherché quelqu’un qui pouvait faire comme lui, voire mieux. On s’est dit qu’il fallait un multimilliardaire pour gérer le club. On s’est mis dans la peau de celui qui cherche à la réalité le bon Dieu pour faire face à ses problèmes. Résultat, on a tâtonné depuis ce temps. Je pense qu’il faut qu’on se réveille et qu’on sache que ce temps des mécènes de ce genre, est fini. Aujourd’hui pour diriger le football, il faut des idées, des projets, des hommes qui croient en toi et au projet, des partenaires qui ont la même vision que ton équipe et toi et qui ont confiance. Et c’est ce que j’ai. IL ne faut pas voir la personne de Babou Eric. Je tien avant tout à faire savoir que je ne suis pas milliardaire. Je viens avec un projet innovant, bien ficelé, quantifié, prometteur réalisable et autour duquel j’ai réussi a fédéré des hommes et des partenaires qui sont prêts à y injecter de l’argent. Nous sommes prêts. Je ne dis pas ‘’je suis prêt’’, je dis ‘’nous sommes prêts’’ pour diriger l’Africa Sport d’Abidjan, pour vous dire que ce n’est pas la personne seulement de Babou Eric qu’il faut voir. Et je promets que nous allons changer le visage de ce club car nous avons les moyens. Je parle avec conviction car je sais de quoi je parle.

Pensez-vous que l’Africa va si mal que ça au point de vouloir changer ce club ?

Je dirai que l’Africa est au sous-sol. Le club est dans la rue. Depuis 1947 que le club existe, jamais il n’a connu un tel désastre. Vous allez à l’extérieur, on vous demande mais où va le club ? Excusez-moi, mais quand on regarde l’Africa Sport d’Abidjan aujourd’hui, mais c’est pire qu’aller mal. Et le club va mal pas parce qu’il n’a pas la capacité de rebondir, mais parce que les hommes qui le dirigent ne sont pas à leur place. Je dirai même que çà été un mauvais casting avec cette nouvelle équipe dirigeante. Et ça nous allons le changer.

Vous ne pensez pas que vous allez un peu fort en disant que le casting n’est pas bon ?

Quand je dis que le casting n’est pas bon, je parle de la manière de diriger, le mode de gestion et les moyens mis. Ce n’est pas la personne du président Vagba Alexis qui est le problème. C’est son mode de gestion. En plus c’est mon oncle ! IL est à la tête de l’Africa cela fait 4 ans et milite depuis 40 ans. Logiquement il devrait être celui qui devrait donner l’image qu’on veut donner à l’africa, mais il a échoué. Il n’a rien apporté. Son bilan depuis 4 ans est nul. Et ce mode de gestion archaïque, pour ne pas dire néolithique, il faut le changer.  Et pour moi je dis ça suffit. Il faut apporter des idées, des projets parce que c’est ce qui manque à l’Africa pour émerger. Moi ce que je veux, c’est qu’on regarde le projet quantifié et chiffré que j’ai pour ce club et qu’on me dise s’il est bon ou pas bon. Je ne suis pas dans la fiction. Je viens pour travailler pour le club de mon cœur avec des hommes et des partenaires qui sont prêts à injecter de l’argent.

Si le mode de gestion est tant décrié et le bilan du président Vagba nul comme vous le dites, pourquoi vous ne l’avez pas approché pour lui faire part de vos observations et suggestion au lieu de tirer à boulet rouge sur son mode de gestion et vouloir le remplacer ?

Vous savez la main qui demande est toujours en-dessous. Quand on a des problèmes on demande. On n’attend pas d’être au pied du mur pour courir après Pierre ou Paul. Nous avons essayé mais on ne nous a pas écoutés. Moi il me voit. J’ai même entrepris des démarches pour aller vers lui, mais cela s’est mal passé. J’ai eu des prises de becs avec certains membres de son bureau. Aujourd’hui nous estimons qu’il est temps que Vagba rende le tablier. IL ne faut pas attendre que tout se gâte pour abandonner. Car pour son équipe et lui, tout va bien à l’Africa depuis qu’ils sont là. Et ce, malgré la dissension dans son propre camp. Nous disons non. Et nous n’allons pas attendre longtemps pour nous faire entendre et récupérer ce que les membres associés veulent qu’on prenne.

Est-ce que votre volonté de prendre l’Africa, n’a pas en réalité sa source dans les relations un peu tendues que vous avez eu avec Vagba qui se trouve être votre oncle ?

Non. Moi je dirai plutôt, et c’est ce que je soutiens depuis toujours, que nous voulons la tête du club, parce que nous estimons qu’il est mal géré et que nous avons le remède qu’il faut. Tous les Membres Associés savent que l’Africa va mal et qu’il faut changer les données car celles qu’on les a servies depuis 4 ans ne sont pas bonnes. J’ai même été patient en lui permettant de finir son mandat. Aujourd’hui avec son bilan qui n’est pas du tout reluisant, je pense que Vagba et son équipe devraient avoir la grandeur d’esprit de rendre le tablier et faire place à une nouvelle équipe pour faire ses preuves aussi. On ne se réuni pas avec 26 personnes, un vendredi à 6h du matin dans un hôtel en dépits de son résultat catastrophique pour faire une élection. Ce n’est pas normal

Pourtant cette élection il y avait un représentant de la Fédération Ivoirienne de Football, et a été certifiée par un huissier de justice qui était lui aussi présent. Alors que dites-vous ?

Elle est légale mais elle manque de légitimité. Parce qu’il n’a pas eu la caution  et le quitus des membres associés qui sont dépositaires du club. Sa gestion est décriée. Et son élection s’est fait en catimini loin des observations et autres appréciations de ceux mêmes qui animent le club nuit et jour. Mais je peux vous dire que la légitimité est de mon côté. Car tous les membres associés et les pères fondateurs du club, près de 80% sont avec nous. Et ils veulent le changement. C’est pour ça que je dis, que le président Vagba et son équipe manquent de sagesse. Parce qu’ils auraient pu nous éviter cette situation de tiraillement dans laquelle ils veulent nous mettre s’ils n’avaient eu cette idée de se représenter.

Que comptez-vous faire maintenant pour récupérer ce fauteuil ?

Le club est pris en otage par Vagba et son équipe après leur parodie d’élection. L’Africa d’aujourd’hui est un club quelconque parce qu’il n’a ni siège, ni car, ni lieu d’entrainement. Des joueurs font des grèves pour primes et salaires impayés. Le résultat au niveau du championnat n’est lui aussi pas bon. Tout le monde est unanime aujourd’hui que Vagba ne fait pas l’affaire de l’Africa. Il conduit le club inéluctablement vers sa perte. Je ne comprends pas son entêtement à vouloir rester à la tête du club en pareil situation. Je le vois en train de se débattre pour se maintenir. Vraiment j’ai beaucoup de peines pour lui.  J’en appelle donc à la sagesse des uns et des autres pour que nous-nous retrouvions pour trouver une issue heureuse à cette crise qui n’arrange personne. Vagba a fait ses preuves pendant 4 ans il n’a rien apporté à l’Africa, il faut qu’il laisse une autres équipe essayer. Et j’espère qu’ils finiront, son équipe et lui par comprendre et rendre leur démission pour le bonheur du club.

Pourquoi ton équipe et toi,  y compris les membres associés, ne laissez-vous pas Vagba et son équipe, puisse qu’ils sont légalement reconnus par l’instance nationale du football (la Fif) terminer leur deuxième mandat pour éviter ces crises, à répétition à l’Africa Sport ?

Ce disque au sujet des crises, laissez-moi vous dire qu’il est rayé. Vagba est aujourd’hui le seul président qui a eu un mandat stable quand bien même qu’il ait eu quelques soubresauts avec le président Koné Cheick qu’il a succédé en début de son mandat. IL a passé ses 4 années paisiblement. Personne ne l’a gêné. D’aucun dise que c’était lui qui emmerdait les autres, moi je n’en sais rien. Mais,  vous savez, l’histoire est une répétition. Pendant que Koné Cheick qui a été réélu par certains membres associés, donc légalement reconnu, s’apprêtait à faire son deuxième mandat à la tête du club, après un premier décrié, ce même Vagba, a fait savoir qu’il avait la légitimité avec lui parce que la majorité des membres associés étaient de son côté. Et quand il a fini par gagner son combat, personne n’a interféré dans sa gestion. Même moi, j’ai attendu trois mois de la fin de son mandat pour me signaler et lui faire savoir que j’ai des ambitions pour le club. Nous avons même suggéré, qu’on organise une assemblée générale pour que tous les membres associés se prononcent pour que nous allions sur de nouvelles bases. Mais ça été un refus très catégorique de Vagba. Aujourd’hui, nous-nous trouvons dans une situation similaire, il faut qu’il comprenne cela et accepte de sortir par la grande porte au lieu de se faire humilier par la suite. Il faut savoir que demander la démission d’un dirigeant, ce n’est pas seulement en Afrique que ça se passe. Partout même en Europe ça se fait, quand ce dernier ne fait pas bien son travail. L’Asec que nous prenons tous en exemple, a la stabilité parce que Maître Roger Ouégnin, a rendu le club stable avec des moyens, des infrastructures, des hommes et des joueurs. Voilà ce qu’il faut à l’Africa Sport d’Abidjan pour que le club retrouve son lustre d’entant. Le football c’est une affaire de résultat. Si vous bâtissez l’Africa Sport comme ce que Roger Ouégnin a fait avec l’Asec, aucun supporter ne viendra vous emmerder. Moi c’est mon rêve. Je veux qu’en partant de la tête de ce club, qu’on dise que c’est grâce à Babou Eric qu’on a eu ça. Et nous avons ce qu’il faut pour réaliser ce rêve.

Interview réalisée par Fidèle Neto

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