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[COVID-19] Prise en flagrant délit de violation du confinement, une ministre suspendue de ses fonctions


Abidjan, 09-04-2020 (lepointsur.com) «Aucun d’entre nous, et encore moins un membre de l’exécutif, ne doit saboter notre effort national pour sauver des vies. Et personne n’est au-dessus des lois». C’est le message fort lancé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus (COVID-19) dans le pays.

Pour lutter en effet contre cette pandémie, le gouvernement sud-africain a pris d’importantes mesures, au titre desquelles l’on note le confinement général.
Paradoxe des paradoxes, alors que les populations souffrent de cette mesure gouvernementale, la ministre des Communications, Stella Ndabeni-Abrahams, a été prise en flagrant délit de violation de ladite mesure, instaurée dans le pays depuis le 27 mars dernier.
 
Aussitôt, dénoncée sur les réseaux sociaux, où elle apparaît en train de déjeuner avec cinq autres personnes au domicile d’un ancien ministre, Stella Ndabeni-Abrahams a, de prime abord, été réprimandée par le président Cyril Ramaphosa pour avoir enfreint les règles du confinement en vigueur dans son pays, avant d’être suspendue de ses fonctions pour deux mois. 
En attendant que la justice ne suit son cours pour déterminer si sa ministre est passible de poursuites, Mme Stella a présenté ses excuses à toute la nation dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le mercredi 8 avril. «Je suis profondément désolée pour mes actions››, s’est-elle excusée.
Par ailleurs, c’est Jackson Mthembu qui exercera les fonctions de ministre des Communications et des Technologies numériques pour la durée de la suspension de Ndabeni-Abrahams.
 
Pour enrayer la pandémie de Covid-19 en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa, a pris un décret ordonnant à ses 57 millions de concitoyens de rester chez eux jusqu’au 16 avril. Selon lui, face à la menace du virus, le confinement national s’impose à tous les Sud-Africains. «Et aucun d’entre nous, et encore moins un membre de l’exécutif, ne doit saboter notre effort national pour sauver des vies», a-t-il déclaré.
 
Aussi, à en croire le président sud-africain, l’état d’urgence, imposé par les autorités sud-africaines dans le cadre de la lutte anti-coronavirus, prévoit des peines maximales de six mois de prison et de fortes amendes pour tous les contrevenants.
Détectée en Chine en décembre 2019, la maladie à Coronavirus a, jusqu’à ce jour, infecté près de 1.700 personnes et fait 12 morts en Afrique du Sud.
 
Médard KOFFI

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