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[Scandale politique en Afrique du Sud] La Présidente de l’Assemblée Nationale dans la tempête


Dans le collimateur de la Justice : La Présidente de l’Assemblée Nationale Sud-Africaine annonce sa démission

Abidjan, le 04-04-2024 (lepointsur.com) Dans un retournement politique saisissant, la Présidente de l’Assemblée Nationale d’Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a annoncé sa démission alors qu’elle était sous le feu des projecteurs pour des allégations de corruption. Cette décision intervient alors que le pays se prépare pour des élections cruciales prévues pour le 29 mai.

Mapisa-Nqakula, membre du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), a été contrainte de se retirer temporairement de ses fonctions pour faire face à des accusations selon lesquelles elle aurait accepté des pots-de-vin totalisant plus de 100 000 euros entre 2016 et 2019, alors qu’elle occupait le poste de ministre de la Défense. Ces révélations ont jeté une ombre sur sa carrière politique et sur la réputation de l’ANC, qui lutte déjà contre une perception de corruption endémique.

Dans une lettre d’adieu adressée à l’Assemblée nationale et rendue publique le mercredi 3 avril, Mapisa-Nqakula a affirmé que sa démission ne constituait en aucun cas un aveu de culpabilité. Elle a exprimé son désir de préserver l’intégrité du Parlement alors qu’elle fait face à des accusations graves.

Malgré ses déclarations d’innocence, la Présidente démissionnaire doit maintenant affronter la justice. Les médias sud-africains rapportent qu’elle se rendra à la police ce jeudi pour être formellement inculpée. Cependant, on ne s’attend pas à ce qu’elle soit incarcérée, mais plutôt à ce qu’elle soit libérée sous caution.

Ce scandale a des implications politiques majeures, alors que l’ANC cherche à se distancer de toute association avec la corruption. Mapisa-Nqakula, qui avait initialement cherché à éviter une destitution par l’opposition, pourrait également être exclue du parti si elle est inculpée, conformément aux règles internes de l’ANC.

Alors que le pays se prépare pour les élections à venir, cette affaire de corruption est un coup dur pour l’ANC, qui tente désespérément de regagner la confiance de l’électorat. L’engagement de l’ANC à lutter contre la corruption sera mis à l’épreuve dans les semaines à venir, alors que l’affaire Mapisa-Nqakula continue de se dérouler sous les feux des projecteurs.

Médard KOFFI

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