Une vue du Tribunal de première instance d’Abidjan. Ph. Dr

Abidjan-09-05-16 (lepointsur.com)L’ouverture solennelle de la cour d’assises ivoirienne a lieu ce lundi 9 mai. Une session durant laquelle plusieurs procès pour des crimes commis pendant la crise post-électorale doivent se tenir, dont celui de Simone Gbagbo. L’ancienne première dame sera cette fois-ci jugée pour crimes contre l’humanité.

Réclamé depuis longtemps par les victimes de la crise post-électorale et les associations des droits de l’homme, le procès de Simone Gbagbo est sans nul doute le plus attendu de cette nouvelle session d’assises. Nul doute que  les passions en dehors de la salle d’audience risquent d’être ravivées et de sérieux débats à l’intérieur sont annoncés. Avant même, l’ouverture de ladite session, les avocats de la défense ont annoncé les couleurs. Pour ces derniers, faute de preuves, l’instruction sera bâclée.

: « Le dossier est vide, s’ils la condamnent, ce sera pour faire plaisir au président Alassane Ouattara », regrette  Rodrigue Dadjé

L’année dernière, de nombreux manques avaient été relevés par les observateurs, lors d’un premier procès considéré par tous comme insatisfaisant. Simone Gbagbo avait alors été condamnée à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Au regard des enjeux, l’on peut avancer que le procès  qui s’annonce sera ainsi un nouveau défi pour la justice ivoirienne. D’autant qu’elle sera scrutée par la Cour pénale internationale. Elle, qui a repris depuis ce lundi, le procès de son époux Laurent Gbagbo et réclamme à hue et à dia l’ex-première Dame à la Haye pour être jugée.

EKB

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