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Côte d’Ivoire/Vols directs vers les Etats-Unis : La vérité qu’on tente de cacher aux Ivoiriens #Transports


La volte-face de la compagnie aérienne sud-africaine explique en partie le retard par l'aéroport d'Abidjan à organiser un vol direct sur les Etats-Unis. (Ph: Dr)

La volte-face de la compagnie aérienne sud-africaine explique en partie le retard par l’aéroport d’Abidjan à organiser un vol direct sur les Etats-Unis. (Ph: Dr)

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 7-7-2016) Lorsque la Côte d’Ivoire obtenait la certification américaine Tsa (Transportation security administration) le 10 avril 2015, les Ivoiriens et l’ensemble des personnes qui effectuent régulièrement des voyages entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis ont manifesté leur joie, eu égard aux nombreux avantages liés à cette certification. Une joie d’autant légitime que le pays court après la certification depuis 1999.

Si pour les premiers, l’élection du pays à Tsa se présentait comme une opportunité pour développer davantage les échanges commerciaux entre la plus grande puissance du monde et la Côte d’Ivoire, les autres percevaient cette certification comme un soulagement qui leur permettrait d’éviter les nombreuses escales pour rallier cet Etat de l’Amérique du Nord.

Malheureusement, plus d’un an après, l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny n’a encore enregistré le moindre vol direct en direction des Usa. Le désenchantement des populations en Côte d’Ivoire est encore plus grand depuis le dimanche 3 juillet 2016, lorsque le Togo qui venait à peine de s’engager dans le processus a concrétisé sa certification par son premier vol commercial direct à partir de l’aéroport de Lomé.

Est-il besoin de regarder du côté des autorités, lorsque le 14 avril 2015, quatre jours après la certification, le ministre ivoirien des Transports Gaoussou Touré  donnaient des garanties quant au niveau de sécurité et de sûreté de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. La main sur le cœur, Gaoussou Touré indiquait sur les fréquences d’Onuci-Fm que « l’aéroport d’Abidjan se classait parmi les plus sûrs au niveau mondial ».

Malgré cette déclaration de bonne foi du ministre des Transports, un an après les nombreux passagers ivoiriens pour les Etats-Unis sont toujours soumis aux nombreuses escales, les unes aussi risquées que les autres dans divers pays avant d’arriver à destination.

La spectaculaire volteface de South African Airways

Général Abdoulaye Coulibaly, le président d'Aéria.

Général Abdoulaye Coulibaly, le président d’Aéria.

A la vérité, c’est sur la base de la promesse de l’ouverture  de trois vols hebdomadaires Johannesburg-Abidjan-Washington que la Côte d’Ivoire avait obtenu la certification Transportation security administration en avril 2014. Malheureusement, selon le confrère Jeune Afrique, une étude prospective menée par le cabinet d’avocats d’affaires Intervistar commanditée par la compagnie sud africaine révèle que l’aéroport d’Abidjan n’apportera pas suffisamment de trafic, alors même que le transporteur continuait d’enregistrer de grosses pertes sur la ligne Johannesburg-Dakar.

En dépit de cette douche très froide, le ministre des Transports et le général Abdoulaye Coulibaly, le président de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny continue de faire la cour à South African Airways qui demeure, pour l’heure, la seule lueur d’espoir pour les autorités ivoiriennes, eu égard aux lourdeurs constatées chez Delta Airlines du fait de son partenariat avec Air France, opérateur de prestige des différents vols internationaux au niveau d’Abidjan.

Au bout des lèvres des nombreux Ivoiriens, la seule interrogation qui revient avec insistance est de savoir si l’aéroport d’Abidjan parviendra à bénéficier du précieux certificat obtenu au bout de mille sacrifices, tant qu’il subira le monopole d’Air France.

Idrissa Konaté   

 

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