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[Côte d’Ivoire Santé] Alliance Côte d’Ivoire initie cinq jours de formation des formateurs sur le concept ‘’ regard interne, regard externe ‘’ ou LILO à Bonoua


Alliance Côte d’Ivoire, avec le soutien financier du Fonds mondial, organise un atelier de formation des formateurs sur l’approche,  LILO (Looking In, Looking Out), qui signifie en français « regard interne, regard externe » du 21 au 25 Janvier 2019 à Bonoua.

La formation des formateurs à l’approche LILO vise à mettre en place un pool de formateurs sur cette approche en vue de répondre au mieux aux besoins de formation sur la problématique de la stigmatisation des populations clés par les prestataires de services cliniques et communautaires en Côte d’Ivoire.

L’Alliance Internationale a développé une approche dénommée LILO basée sur les expériences personnelles des gens pour une meilleure appréhension de la communauté LGBTI-PS (lesbiennes, gays, bis, trans et intersexes-professionnels du sexe) et l’amélioration de l’accès des services de santé aux populations clés.

À cet effet, un pool de formateurs sur cette approche, intégrant du personnel d’Alliance Côte d’Ivoire, a été mis en place en 2016. Aussi, pour répondre aux nouveaux besoins identifiés dans le cadre des activités des fonds catalytiques, s’avère-t- il nécessaire d’étoffer ce pool de formateurs par une nouvelle vague de formateurs.

Il s’agira de renforcer les connaissances des participants sur la problématique des populations clés selon l’approche LILO, d’amener les participants à se familiariser avec les expériences des populations clés au-delà des statistiques, et de renforcer les compétences des participants en techniques de formation des formateurs sur le LILO.

En effet, en 2012, l’EDS MICS (Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples) a relevé une prévalence nationale de 3,7% dans la population générale, ce qui fait de la Côte d’Ivoire l’un des pays les plus touchés par l’épidémie du VIH et du sida en Afrique de l’Ouest. Toutefois, ce taux cache des disparités dans les populations à haut risque d’infection parmi lesquelles les populations clés que sont les professionnelles du sexe (PS), les Hommes ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes (HSH), les populations carcérales (PC) et les usagers de drogues Injectables (UDI).

Pour apporter une réponse efficace à cette épidémie, la Côte d’Ivoire a développé, avec l’appui technique et financier des partenaires au développement, des programmes à l’endroit des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en général et des Populations Clés en particulier. Ces programmes, exécutés entre autres par les organisations non gouvernementales, visent à permettre à ces populations d’accéder aux services de prévention, de traitement et de soin et soutien. Cependant, la stigmatisation et la discrimination auxquelles elles sont très souvent confrontées constituent des obstacles majeurs à l’accès de ces populations aux services qui leur sont destinés. En effet, l’étude bio-comportementale des IST, du VIH et du sida chez les professionnelles du sexe (IBBS) conduite en 2014 dans le district d’Abidjan, a révélé que 23,3% des personnes enquêtées ont dit éviter les centres de santé du fait de la stigmatisation et de la discrimination manifestées à leur égard dans ces centres. Chez les HSH, c’est l’attitude des prestataires face aux homosexuels qui constitue une barrière au recours aux soins.

Des approches visant à améliorer et à maintenir la santé et la qualité de vie des PVVIH et des populations clés de manière holistique s’avèrent donc nécessaires.

Plus d’une vingtaine de participants sont attendus à cet atelier qui durera cinq jours.

Kpan Charles.

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