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[Côte d’Ivoire] L’ex-préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, sur les traces des violences de M’Batto et Bongouanou


M’Batto, 24-11-2020 (lepointsur.com) « Commerces incendiés, maisons saccagées, traces de brûlé sur le sol, visages graves. On sent encore les reflets de la violence fraîche sur M’Batto et Bongouanou ». C’est le triste constat que fait l’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, des récentes violences qui ont eu lieu dans la région du Moronou.

Parti en effet sur les traces de ces tristes évènements, dans les localités M’Batto et de Bongouanou -théâtres d’affrontements lors de la présidentielle d’octobre dernier- l’ex-autorité administrative s’est rendu compte de l’horreur des violences.

Selon lui, cette initiative vise donc à écouter, saisir les émotions des populations et préparer des contributions.

« Nous avons toujours vécu en parfaite harmonie », nous ne comprenons pas pourquoi nous en sommes arrivés à nous affronter. « Une banale affaire de marche » qui a dégénéré. Une inflation de l’information par les Fake news et tout est parti en fumée, relate Vincent Toh Bi.

Et d’indiquer que le samedi dernier à M’Batto, les communautés se sont parlé, mais il n’est pas sûr qu’elles se soient comprises.

« Partout où il y a eu affrontements intra ou intercommunautaires, il y aura toujours une réplique plus ou moins grave, quel que soit le temps que cela prendra, si rien n’est fait. Leçon de gestion des crises », prévient-il par ailleurs.

Le premier responsable du mouvement Aube nouvelle a aussi précisé que quels que soient les accords et compromis politiques du sommet, les meurtrissures des cœurs à la base ne seront pas faciles à guérir. « Commençons au moins les pansements du mieux que nous pouvons, en soustrayant les populations de la nocivité des débats politiques », a-t-il conseillé.

Georges Kouamé

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