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[Côte d’Ivoire] « Le Lion du Poro est sorti de sa tanière », la chronique de Fernand Dédeh


Abidjan, 02-07-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Jeudi 2 juillet, jour de recueillement. Hommage aux militaires et gendarmes tués par des assaillants le 11 juin 2020, à Kafolo, dans le nord du pays. Ces militaires sont morts pour notre sécurité et notre quiétude. Ils laissent des veuves, des familles meurtries, des orphelins déstabilisés qui ont besoin de sentir la solidarité et la compassion de la nation. Honneurs aux soldats décédés en présence de ton camarade, au camp Gallieni. Le gouvernement s’est engagé à soutenir les familles financièrement et matériellement.

“Ses premières sorties et activités officielles en France, ont soulagé ses partisans, ses parents et amis’’

L’autre nouvelle de ce jeudi 2 juillet 2020, le Lion du Poro est sorti de sa tanière. Ton parrain se met en mouvement et revient au pays. Ses premières sorties et activités officielles en France, ont soulagé ses partisans, ses parents et amis. Il revient prendre sa place à la tête du gouvernement, au grand plaisir de ton camarade. Mais je t’aurai prévenu, les choses vont bouger. Des médecins-quiconque m’avertissent : il a besoin de repos et surtout d’être ménagé. Les analystes politiques prévoient très rapidement, du mouvement. Un nouveau chef du gouvernement notamment, qui ne fera pas ombrage à ton parrain, candidat déjà désigné Rassemblement de ton camarade, une équipe resserrée pour aller « au combat ».

“Deux mots pour deux Dames politiques, blessées dans leurs dignités. La boule puante de la politique’

L’épisode de la campagne d’enrôlement à échaudé ton camarade. Beaucoup de bruits pour pas grand-chose sur le terrain.

Deux mots pour deux Dames politiques, blessées dans leurs dignités. La boule puante de la politique. L’une, la jeune députée de Cocody, visée par des insultes intolérables, des graffitis sur le mur de sa permanence. Les enquêtes en cours montreront de quoi cela retourne mais si c’est un acte d’intimidation, c’est à la fois dégoûtant et peine perdue.

“Calmons-nous dans ce pays deh ! Les Ivoiriens doivent apprendre à faire la politique autrement. Le chien qui a vu le lion, ne court pas de la même façon que celui qui a entendu parler de lui… Nous avons vu le Lion dans ce pays… Calmons-nous !’’

L’autre, la coordinatrice régionale du Rassemblement de ton camarade, la Pagneuse de Toumodi, accusée par ses opposants et détracteurs d’abriter des bureaux d’enrôlement à son domicile. Elle est indignée. « Ceci n’est pas un centre d’enrôlement de la CEI. Ce domicile n’est pas dans le répertoire des centres de la CEI et les tablettes visibles ne sont pas celles de notre opérateur technique ». Éclairage de la Commission électorale indépendante. Calmons-nous dans ce pays deh ! Les Ivoiriens doivent apprendre à faire la politique autrement. Le chien qui a vu le lion, ne court pas de la même façon que celui qui a entendu parler de lui… Nous avons vu le Lion dans ce pays… Calmons-nous !

De même, les administrateurs et fonctionnaires de la BAD doivent se calmer. Trop de bruits depuis un moment, hors des locaux de l’institution bancaire. Quelqu’un voudrait la plomber qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

La Banque africaine de développement qui vient d’être classée au 4ème rang mondial de l’indice de transparence de l’aide, est secouée depuis quelques mois, par des torpilles des lanceurs d’alerte. Obligeant le conseil des gouverneurs à mettre en place un panel indépendant constitué d’experts de haut niveau pour enquêter et vérifier toutes les informations véhiculées par les lanceurs d’alerte contre le président du groupe de la BAD. La Banque africaine de développement a besoin de sérénité…

Fernand Dédeh, journaliste indépendant

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