[Côte d’Ivoire] Fin d’année pénible pour les fondateurs des établissements privés

Abidjan, 27-12-2023 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Je comprends la fin de l’année pénible des fondateurs des établissements privés. Pas d’argent pour le paiement des subventions de l’Etat. Réveillon du Nouvel An au goût aigre pour la plupart. Tout comme pour les abonnés de la CIE. « Bonne année 2024 », 10% d’augmentation sur la facture de l’électricité. CAN-2023, plus que 17 jours. Le numéro 2 de ton Camarade et le Prédicateur de Songon sur le terrain.

“ Les fondateurs des établissements privés sont au bord de l’asphyxie. Ceux d’entre eux qui ont toujours considéré l’État comme une vache à lait, souffrent terriblement. ’’

Un journaliste spécialisé en Économie prévient depuis plusieurs mois : « Après la CAN, ça va être difficile au pays, sur tous les plans ». Il n’a peut-être pas tort. Avant la CAN, les signes précurseurs. Les fondateurs des établissements privés sont au bord de l’asphyxie. Ceux d’entre eux qui ont toujours considéré l’État comme une vache à lait, souffrent terriblement. Le Trésor public ne fait pas signe. Terrible fin d’année !

Un autre cas de tourmente, l’augmentation du prix de l’électricité. Ajustement de 10% pour tous les abonnés à compter du 1ᵉʳ janvier 2024. Le gouvernement veut sauver le secteur. Il souffre d’un déficit structurel chronique. « L’année 2023 se terminera avec une perte d’exploitation d’environ 127 milliards de FCFA », selon le ministre de tutelle. La solution trouvée par les décideurs, relever le prix du kilowattheure pour tous consommateurs. En principe, pour assurer l’équilibre financement, l’ajustement doit être de 27%. Le gouvernement de ton Camarade y va progressivement. En juillet 2023, un premier ajustement (+ 9,6 %) concernant les utilisateurs des compteurs de plus de 15 ampères avait été implémenté. Il n’a pas suffi à couvrir le gap. Le deuxième ajustement (10%) concerne toutes les couches sociales. Le ministre de l’Énergie joue sur les cordes sensibles des Ivoiriens et Ivoiriennes : « L’ajustement de 10% que nous faisions aujourd’hui est, de loin, mieux à prendre. Il faut prendre les dispositions pour que le pays ne connaisse plus de délestage. Des pays ont 19 h de coupure par jour. En Côte d’Ivoire, nous avons 28 h par an ». Interrogé par les journalistes sur le coût de la vie, le Patron du secteur Énergie s’est voulu rassurant. « Nous ne sommes pas à notre premier ajustement. Les discussions sont en cours avec les industriels pour la maîtrise des coûts ».

“ La CAN, c’est dans dix-sept (17) jours. Dans l’ensemble, pas de raison de s’inquiéter. ’’

Tu connais « l’effet joule » ? On est toujours dans le domaine de l’électricité. Le Prédicateur de Songon récite ses cours d’ingénieur quand il retrouve ses collègues sur le terrain. « Quand il y a baisse de tension, il peut avoir effet-joule, donc il faut des ampoules de remplacement ». L’effet Joule, « L’effet joule est une réaction thermique qui se produit lorsque l’électricité se déplace au sein de matériaux conducteurs ». Si le Prédicateur de Songon, en visite au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro interpelle ainsi les opérateurs sur le site, c’est qu’il y a des détails à rattraper. La CAN, c’est dans dix-sept (17) jours. Dans l’ensemble, pas de raison de s’inquiéter. « Le stade est prêt tant du point de vue technique que des équipements ; toutefois, les équipes d’astreinte doivent être mises en place pour veiller à tout, dans tous les secteurs d’activité ». C’est le principal message à retenir après les visites des infrastructures sportives et des sites d’hébergement des équipes dans la capitale politique.

Le numéro 2 de ton Camarade voulait se faire une idée nette de la cité CAN à Bouaké ainsi que des réceptifs hôteliers. Il a vu, il est satisfait. Vigilance à tous les niveaux !

Fernand Dédeh

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